Aujourd’hui, il y a un véritable souci au sein de la société d’exploitation des mines d’or de Sadiola SEMOS-SA. Nos sources nous informent que les travailleurs nationaux ont un problème majeur pour leur épanouissement à cause de certains de nos compatriotes qui seraient à la solde de la multinationale Anglogold Ashanti.
Dans ce lot, on parle du Directeur des Ressources Humaines. De 2002 à nos jours, il serait à la base du licenciement de plusieurs centaines d’employés dont certains de façon arbitraire. Nos sources précisent qu’il a licencié des syndicalistes en complicité avec la Direction Régionale de Travail de Kayes. Les derniers en date sont des syndicalistes de la Centrale Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), à savoir : Issiaka Traoré et Chaouibou Touré.
Il nous revient que pour fait de grève, en 2012, il a voulu détruire la CSTM en prononçant le licenciement de 11 leaders syndicaux malgré l’avis défavorable du Directeur Régional du Travail de Kayes. Après un procès de deux ans au tribunal de Kayes, ces syndicalistes ont été réintégrés dans l’entreprise avec le paiement de plus de 100 millions de francs CFA en dommage et intérêt. Dès ce jour, la CSTM est devenue pour la SEMOS le syndicat à abattre.
Il ressort des constats que la SEMOS a été transformée en une entreprise presque familiale. La suite est connue par les travailleurs de cette mine. Nos sources révèlent que si le Directeur des Ressources Humaines est à la retraite depuis décembre 2017, l’entreprise l’a gardé seulement pour procéder au licenciement de plus de 200 travailleurs en fin mars 2018. Elles notent que la SEMOS a refusé de se conformer à la convention des mines de 2012 et veut ainsi mettre au chômage environ 200 travailleurs.
Des constats révèlent que les employés du chef de département du laboratoire ne connaissent pas de progression à la hauteur de leur effort, mais lui-même technicien de formation bénéficie de tous les avantages de ce département. Des spécialistes en la matière trouvent que pour la compression à venir, sa liste des proposés au licenciement est la plus médiocre, car c’est l’occasion pour lui de procéder à un règlement de compte en violation flagrante de toutes les dispositions légales (comme l’article L48 du code de travail : aptitude professionnelle, ancienneté et nombre de dépendants) en matière de licenciement pour motif économique.
Le laboratoire est un département où le risque de maladies professionnelles est très élevé. Mr Berthé veut licencier ses malades chroniques sans faire au préalable leur bilan de santé dans des structures de santé étatiques afin de déterminer l’origine de leur maladie.
Les uns et les autres concernés par cette situation estiment que les autorités maliennes doivent tout faire pour empêcher que des chefs de familles ne soient au chômage seulement parce que la SEMOS ne veut pas se conformer aux lois de notre pays.
Faut-il le rappeler, le permis de Sadiola appartient à Am Gold, une multinationale canadienne qui l’avait sous-traité à Anglo Gold qui l’exploitait depuis 1996. Fort de ce partenariat qui a vu ses limites car, selon Am Gold, la SEMOS « casse du sucre sur son dos », elle veut reprendre la mine avec la phase du sulfureux qui va s’étendre jusqu’à 2025.
Tougouna A. TRAORE
Source: nouvelhorizonmali