Le chef d’État iranien, Hassan Rohani, et l’influent général Qassem Soleimani, commandant des opérations hors des frontières des Gardiens de la Révolution islamique, ont proclamé mardi la fin de l’EI en Irak et en Syrie.
À la veille d’une réunion avec ses homologues turc et russe à Moscou, le président iranien, Hassan Rohani, a proclamé, mardi 21 novembre depuis Téhéran, la fin de l’organisation État islamique, dans un discours diffusé à la télévision publique iranienne.
L’Iran soutient les gouvernements de Damas et Bagdad en envoyant en Syrie et en Irak des “conseillers militaires” et des “volontaires” pour combattre les groupes rebelles et jihadistes.
“Il faut remercier tous les combattants de l’islam, les diplomates, le guide suprême [iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, NDLR], les forces armées irakiennes et syriennes pour la fin de ce groupe qui n’avait apporté que le mal, la destruction, le meurtre et la sauvagerie”, a précisé Hassan Rohani.
Pour sa part, le général Qassem Soleimani, haut dirigeant du Corps des Gardiens de la révolution islamique, s’est félicité d’une “victoire déterminante”, dans un message de félicitations adressé mardi au Guide suprême iranien. Véritable héros national en Iran, il y est perçu comme l’un des artisans majeurs du recul des jihadistes de l’EI dans l’Irak voisin.
Le général Soleimani dirige, lui, la Force al-Qods, la branche des Gardiens responsable des opérations hors des frontières de l’Iran. Sous ses ordres, près d’un millier de Gardiens, dont de hauts commandants, ont été tués en Syrie et en Irak.
Les selfies du général Soleimani sur le champ de bataille
Sa popularité en Iran est entretenue depuis 2015 par des vidéos et des images de lui sur la ligne de front, dans les batailles contre l’EI en Irak et en Syrie, régulièrement diffusées par les médias iraniens et les réseaux sociaux ces dernières années.
La semaine dernière, la presse iranienne a notamment diffusé des photos de Qassem Soleimani à Boukamal, dans l’est de la Syrie, dont le Hezbollah libanais, allié de l’Iran et du président Bachar al-Assad en Syrie, a annoncé dimanche la reprise à l’EI. Qassem Soleimani a confirmé mardi que Boukamal était le dernier territoire repris à l’EI ans la région.
Depuis la défaite de l’EI à Boukamal, il ne reste à l’organisation terroriste que quelques villages syriens le long de l’Euphrate et quelques sites épars dans le pays. Les Forces syriennes démocratiques, composées de combattants arabo-kurdes, œuvrent eux aussi dans la zone pour traquer les derniers jihadistes de l’EI.
Avec AFP et Reuters