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Ressources minières et pauvreté : à qui profite l’or du Mali ?

L’exploitation de l’or au Mali a apporté 280 milliards de francs CFA de recettes au budget d’État en 2016 et a créé 1.200 emplois, selon le ministre malien des mines. Mais selon plusieurs observateurs, les fruits de la croissance liée à cette production « profite très peu aux populations du fait de la mauvaise gouvernance ». Pour certains économistes, une meilleure redistribution des ressources minières devrait permettre l’accès à l’éducation et à la santé à plus grand nombre de Maliens.

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Les travaux des 7èmes Journées internationales minières et pétrolières du Mali ont débuté aujourd’hui à Bamako. Selon un récent classement, le Mali qui était 3ème pays producteur, après l’Afrique du Sud et le Ghana, a été déclassé par le Soudan. Réunis donc à Bamako pendant trois jours, les participants partageront leurs points de vue sur la structuration du secteur de l’or et du pétrole. Ils débâteront également de l’évolution récente et d’éventuelles possibilités d’investissement des secteurs miniers et pétroliers au Mali. Initiative du ministère des mines et de ses partenaires, ces journées interviennent à un moment où le secteur de l’or connaît des difficultés, notamment la chute du prix l’once sur le marché.
Tiémogo Sangaré ministre des mines

Ces journées minières et pétrolières interviennent dans un contexte où l’orpaillage est de plus en plus développé au Mali. Toutefois, il n’existe aucune statistique officielle sur le nombre de kilogrammes produits par an. Dans le cadre de la réorganisation du secteur, le gouvernement a institué le paiement de 10.000 francs CFApour l’accès à la carte d’adhésion. Les orpailleurs saluent cette initiative, mais restent opposés à toute idée d’interdiction de l’orpaillage en période hivernale.
Lassana Camara est président de la Fédération locale des orpailleurs du cercle de Kéniéba

L’or occupe en effet une place de choix dans l’économie de notre pays. Mais pour certains analystes, les fruits de la croissance liée à ce secteur sont très mal redistribués du fait de la mauvaise gouvernance. Selon eux, les retombées de la production aurifères devraient permettre de réduire la pauvreté et de garantir l’accès à la santé et à l’éducation par les populations.
Étienne Fakaba Sissoko, est économiste, directeur du Centre d’analyse politique, économique et sociale :

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