Les droits de l’homme en violation constante dans les régions de Kidal, Tombouctou, Gao, Mopti. Et Bamako victime de son 1er attentat dans la nuit de 6 au 7 mars à « la Terrasse » à l’Hippodrome. A quand la quiétude au Mali ?
Depuis l’indépendance acquise dans les années 60 jusqu’à nos jours, malgré l’avènement de la démocratie, on assiste impuissant à la persistance de la crise au nord avec son corollaire de violence: les exécutions sommaires et extrajudiciaires, des arrestations, des détentions arbitraires et illégales, des cas de torture, les pillages, les massacres des groupes armés ( exécution d’une centaine de soldats maliens faits prisonniers à Aguelhok), des viols, des enrôlements d’enfants par les groupes armés, la destruction des mausolées et le coup d’état de mars 2012 qui a engendré une crise institutionnelle etc…
Tous ces malheurs peuvent se traduire par le fait que les maliens ne sont pas transparents et nous prétendons à une gestion transparente du pays. Toujours est-il que nous donnons la primauté à l’intérêt personnel qu’à l’intérêt général. Avant la démocratie cette crise a régné dans le nord Mali. Alors une plaie qu’on ne soigne pas gangrène et par finir, risque l’amputation ou pire le déclin de la personne.
Que Dieu garde le Mali.
Dans la constitution, la responsabilité du président de la République est toujours engagée et mise en évidence en tant que chef suprême des armées, qui incarne l’unité nationale, le gardien de la constitution, le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire du respect des traités et accords internationaux etc… Mais la même constitution prévoit des droits mais des devoirs pour les citoyens, et rares sont des maliens capables d’accomplir leurs devoirs.
On ne fait que se flatter, se tromper, le Mali est oubliée de tous. Il y a 24 ans chutait le régime dictatorial de Moussa Traoré et en 24 ans d’avènement de la démocratie au Mali, une démocratie pluraliste qui ne résulte que sur la vie chère, la mauvaise éducation des élèves et étudiants, la démission des parents, la rentrée fracassante de la religion dans la politique, le sens du patriotisme oublié, la honte est devenue aujourd’hui une fierté et le mot dignité risque de ne plus être dans le vocabulaire malien. « Du comportement des membres d’une communauté, Dieu leur offrira le chef qu’il leur faut » dit un éminent prêcheur. La démocratie, le pouvoir du peuple par le peuple, pour le peuple ne doit pas jouer sur le peuple, elle doit être un instrument de paix, de cohésion sociale, de bons vivres pour tous sans distinction de race, d’ethnie, d’appartenance politique, elle doit être une liberté. Elle ne doit pas être une chose pour les gouvernants sur les gouvernés, elle doit être équitable et juste. Nous rappelons que l’espoir est permis obligatoirement parce qu’il permet à l’homme de vivre. Un rapport des Nations unies publié vendredi évoque la fin de l’impunité pour les nombreuses violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre novembre 2013 et mai 2014 au Mali. Dans ce rapport l’ONU s’engage à donner toute assistance nécessaire aux autorités maliennes pour assurer la promotion et la protection des droits de l’homme. Espérons sur la paix au Mali. Un
Mali debout, déterminé.
Bassala Touré
source : La Nouvelle Patrie