Malproprement chassé de son palais, avec tout le risque qu’il a couru, lui, son épouse, leurs enfants, le président Amadou Toumani Touré, aurait sans doute été très fier des maliens qui se réclament aujourd’hui encore de lui, si au jour du mercredi 21 mars ou le lendemain 22 mars, ils étaient massivement sortis pour faire barrage aux putschistes, empêchant dans la foulée, que la CEDEAO, ne vienne lui demander de rendre le tablier sans protocole.
Sans protocole, voilà la manière avec laquelle, le président ATT a rendu son tablier de président de la République du Mali. Un micro de l’ORTM, une camera et un bout de papier, sur lequel, sa démission a été rédigée à la hâte. Même pas le privilège d’une simple adresse
télévisée avec le cérémonial d’un président qui s’en va. Le président Amadou Toumani Touré, aurait été fier si, ces maliens qui scandaient son nom, matin, midi, et soir, ‘’AMBE SA INOFE’’, étaient massivement sortis à l’ACI 2000, où lui et sa famille s’étaient retranchés avant de pouvoir quitter le pays, pour lui témoigner leur soutien, leur sympathie, quitte à abandonner sous la pression de Kati. Mais que non.
Il est resté dans l’angoisse et la solitude, avec comme seul gage de survie, les coups de fils de Ouattara, Blaise et leurs mandants, qu’étaient Bassolé et Bictogo. Sans cela, à défaut d’être tué avec les membres de sa famille par ces gens là, il aurait connu l’humiliation
d’une mise aux arrêts.
Que va- t- on nous dire maintenant ?
Que ressent – il, lui ATT, aujourd’hui, sur cette farce montée en son nom ?
Au petit palais où il est retranché depuis sa destitution au matin du
22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré, rancunier comme personne et tirant sans doute les leçons de la trahison humaine, n’écoute même pas ce qui donne l’impression de se faire aujourd’hui en son nom. S’il doit rentrer au pays natal, ce ne serait assurément pas
par la tardive, humiliante et douteuse perche qu’on tente de lui tendre, car, Dieu seul sait, que dans cette affaire de mobilisation, ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait. Des collectes de fonds, à travers des lettres de quêtes ? S’il doit rentrer au pays natal, avec sa famille, en citoyens libres, ce serait sûrement, sans tambour, ni trompette, à la demande et sous la protection de cette même CEDEAO, parce que, aujourd’hui et il faut bien le dire, ATT connaît tout le monde, même ceux là qui, étaient prêts à mourir pour lui. Heureusement
pour lui, dans la douleur et l’humiliation qu’il a vécu en son temps, il rentrerait sans avoir le sentiment de devoir quelque chose à quelqu’un, parce que, personne, n’a rien fait pour lui ici, afin qu’il reste, pas la moindre protection humaine, même pas de ceux qui achetaient leur propre billet d’avion pour paraître devant ses yeux, où qu’il se trouverait sur cette terre. Mais puisqu’il est question de se faire du blé et de la publicité avec son label, alors, jusqu’au
bout. Sinon, ATT n’a pas besoin de tout ça, parce que, le Mali est son pays et aux dernières nouvelles, aucune autorité de ce pays, n’a interdit son retour. Alors pourquoi, tant d’agitation ?
Sory de Motti