Un vautour, c’est une espèce de grand oiseau de la famille des échassiers, qui plane au firmament en observant de loin des proies d’animaux malades ou morts (des cadavres)…Il se nourrit tout calmement, sans fournir aucun effort physique.
Voici deux ans écoulés du 1er mandat présidentiel d’IBK à la tête de la Magistrature suprême de l’Etat malien. Elu avec près de 78%, un record jamais vu dans aucun régime passé, un véritable plébiscite dans le grand espoir du peuple malien avec le slogan «le Mali d’abord», IBK se présentait pour certains comme «le Sauveur du Mali», «le Guide, pour d’autres…
Après son élection, un regroupement a vu le jour : «la Convention pour la majorité présidentielle». Une pluie de partis politiques est alors venue s’abattre sur le Rpm et elle a aussitôt balayé et basculé les paisibles alliés d’IBK, qui étaient pourtant ses vrais amis.
Au départ, en janvier 2012, bien avant la signature d’accord des dix sept partis politiques pour l’appel à candidatures au centre Amadou Hampâté Ba, beaucoup de Maliens ne pensaient pas à IBK comme étant le futur locataire de Koulouba, devant les candidats du Fdr, de la Copam, du Csm, et beaucoup de partis politiques de la Cmp composée de différents regroupements observaient avec vigilance. Et après le 1er tour de la présidentielle, IBK se retrouvait en bonne position. C’est pourquoi certains partis sont venus vite grossir les rangs du Rpm.
Si aujourd’hui, la Cmp est composée de plus d’une soixantaine de partis politiques, ce n’est pas pour aider le président de la République. C’est pourquoi nous attirons l’attention d’IBK qui semble oublier ses anciens amis de la Conférence des présidents de partis, mise en place à son domicile. Ceux qui se sont battus en remuant ciel et terre pour qu’il devienne président, sont aujourd’hui négligés. D’après un langage congolais, «quand on sent bon, alors la sensation attirera aussi les mouches qui se posent sur le corps et finalement, l’odeur redeviendra nocive, chose à éviter».
Sur les 2 ans, le bilan d’IBK est mitigé, les grands chantiers sont en cours, un pas a été franchi dans la lutte contre la maladie à virus Ebola, les mesures sont en vigueur sur l’éducation nationale ; les fonctionnaires fictifs ont été chassés ; les logements sociaux sont une réalité. On note cependant que les attentes sont très nombreuses, surtout dans le domaine d’auto-suffisance alimentaire. Sans oublier le problème du Nord. La paix et la souveraineté ne sont pas encore retrouvées. La corruption a gagné du terrain.
Sur les chantiers du président IBK, la Cmp n’est jamais présente, sauf elle est là à féliciter, à faire des louanges au président alors que le pays traverse d’énormes difficultés. En fait, IBK est seul quand le pays est sous une menace. La Cmp n’a présenté aucun projet de société qui peut vraiment aider le président dans ses actions, ni fait des propositions concrètes. C’est pour cela que nous saluons, encourageons quelques cadres supérieurs qui ne sont d’aucun parti, des technocrates chevronnés qui ont l’amour pour le pays. Ce sont ceux-là qui accompagnent le chef de l’Etat et l’effort inlassable du Premier ministre, Modibo Keïta pour le retour de la paix à travers l’accord d’Alger.
Par ailleurs, nous estimons qu’il serait nécessaire de créer une Commission consultative à la présidence pour analyser toutes les prises de décisions gouvernementales se rapportant aux questions d’intérêt national pour «le Mali d’abord» afin que le chef de l’Etat soit plus à l’écoute de son peuple ; de faire un inventaire du potentiel humain (toutes les couches) pour la recherche de solutions aux problèmes et dans tous les domaines ; d’accélérer l’accès à la science et à la technologie moderne pour valoriser nos ressources naturelles et minières, car le recherche de la connaissance est primordiale ; de favoriser un dialogue permanent entre la mouvance présidentielle et l’opposition sur tout projet de développement et pour toute prise de décision nationale.
En outre, nous rappelons au président IBK qu’il s’était adressé à la société civile, particulièrement aux religieux en lui demandant de l’accompagner par des conseils pour les prises de décision tendant à lui permettre d’être sur la bonne voie. Cela signifie que la Cmp n’a pas raison d’être, car elle ne joue aucun rôle concret. Si ce n’est qu’elle est composée de vautours.
Ansoumane dit Karamoko CISSE
Homme politique
75 42 7870 / 98 05 07 46
Source: La sirène
