La situation pluviométrique dans les différents bassins, la situation hydrologique, le bilan hydrologique, le rapport de suivi du barrage de Markala, la situation des parcelles inondées de l’ORS ont été entre autres sujets développés par les différents services de la Commission de la Gestion des Eaux de la retenue de Sélingué. C’était en présence du directeur de l’hydraulique, des différents experts des départements, acteurs en aval et en amont des barrages de Sélingé et de Markala, le lundi, 17 septembre 2018.
Une réunion extraordinaire élargie a eu lieu à la direction de l’hydraulique entre les différents acteurs de la Commission de la Gestion des Eaux des barrages de Sélingué et la presse pour partager en temps réel les informations récentes collectées par rapport à la montée de Eaux. La Météo, la DNH, l’EDM, l’ORS, l’Office du Niger et autres acteurs comme la protection civile et les usagers de l’eau tous membres de cette Commission y étaient présents. Selon Mme Bah de la Météo, dans les différents bassins au mois de septembre de la 1ere décade, la situation pluviométrique a été normale à excédentaire dans le Haut du Bassin. Elle a été supérieure à la normale sauf à Sélingué et Ouélssébougou. Elle a indiqué que la moyenne de toutes les stations a été supérieure à la normale par rapport aux autres années. Du point de vue pluie, nous avons eu 45 jours de pluie du 1er au 10 septembre 2018. Selon elle, dans le haut bassin du fleuve Sénégal, la situation a été supérieure. Et, elle a fait savoir qu’il y a eu 49 jours de pluies contre 47 l’année dernière. Et en termes de nombre de jours, la situation pluviométrique est supérieure à celle de l’année dernière. Selon le représentant de la DNH, les pluies reçues ont été normales à excédentaires, exceptées la région de Kayes. Et, la situation hydrologique a été caractérisée par la montée des Eaux. Le niveau observé est supérieur à celle de l’année dernière. Selon le représentant de la DNH, ils ont remarqué une montée du fleuve Niger et ses principaux affluents où les côtes sont largement supérieures à celle de l’année dernière. Il a fait savoir qu’il sera observé dans les prochains jours, une montée franche des niveaux d’eau du fleuve Niger. Et, va-t-il avertir tous les usagers occupants anarchiques des bassins de prendre des dispositions. Il rappelé les cas déjà constatés çà et là, à savoir les 80 ha de riz inondés dans la zone de Sélingué et les différents quartiers de Bamako. Selon le représentant de la DNH, l’année 2018 peut être considérée comme celle de 1994 où la côte d’alerte 650 peut être atteint d’ici la fin du mois de septembre 2018. Pour sa part, le responsable chargé de la Gestion du barrage de Sélingué, Amadou Coumaré, après avoir dressé le bilan hydrologique, il a indiqué que la campagne de remplissage se poursuit et reste marqué par des apports exceptionnellement élevés et régulièrement croissants. Selon lui, le débit moyen des apports de cette année est supérieur à celui de l’année dernière. Il a été jugé de poursuivre les opérations de déversements va-t-il indiquer. Selon lui, cette année, le barrage a lâché la pluie d’eau plus que les 3 dernières années soit (3, 518 milliards m3 lâché). Il dira que c’est le barrage de Sélingué qui régule la crue et à leur niveau, ils ont fait face à des apports de 1700, malgré les lâchés où on a constaté une montée des eaux. Il a fait savoir que s’il n’y avait pas Sélingué, Bamako allait être inondé. Mamady Famanta de l’Office du Niger a dit qu’ils ont prélevé à leur niveau 1. 993. 293.491 m3. Le représentant de l’ORS, Hamey Keita a fait savoir que 89, 79 ha ont été inondées et à Maninkoura 70 ha. Il dira que des champs de riz, de maïs, d’arachides et des riz hors casiers ont été partout inondés. C’est pourquoi, fera –t-il savoir que les exploitants de Yanfolila ont sollicité l’augmentation du rythme des lâchers. Pour le représentant de l’ADN, la crue de Bamako est due au fleuve Niger mais aussi à l’occupation anarchique des servitudes. Il a interpellé l’urbanisme, les hôteliers et les populations à éviter l’occupation anarchique des servitudes du fleuve car pour lui, les zones de servitude du fleuve ne sont pas respectées. Le directeur de l’hydraulique Yaya Boubacar et son collègue diront que la tendance est à la stabilité et qu’il n’y a moins de risques. Cependant, ils s’empresseront d’ajouter que tout le monde doit rester prudent car cela dépendra de la quantité d’eau qui pourra encore tombée.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain