Déjà désavouée par les populations du Nord à cause, notamment, de ses accointances avec les Groupes terroristes, la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) vient de recevoir un coup de massue supplémentaire sur la tête.


Elaboré par des experts indépendants, un rapport de l’ONU accuse les leaders de la CMA, mais aussi, ceux du GATIA, du HCUA et de la CPA… d’être les obstacles à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger.
Preuves à l’appui, ces experts dénoncent l’implication des groupes armés, signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, dans les attaques terroristes contre les forces armées maliennes et les forces internationales ; mais aussi, dans les trafics de drogue et de migrants au nord du Mali.
Le rapport ne se limite pas aux connexions entre les Groupes armés, signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, et les terroristes qui écument le septentrion malien. Il cite, entre autres, le « cas de Mahamadou Ag Rhissa, qui illustre le mieux les liens entre les passeurs de migrants et les activités des Groupes armés ».
Sans compter l’exploitation sexuelle des migrantes par les leaders de ces Groupes armés, qui ne manquent aucune occasion pour accuser l’Etat malien de « mauvaise foi » dans l’application de l’accord d’Alger.
Ce n’est pas la première fois, que l’accointance entre ces Groupes signataires de l’accord d’Alger et les Groupes terroristes, est dénoncée par les forces internationales.
Dans une interview, accordée le 21 avril 2018 à nos confrères de l’Express, le général Guibert, patron de l’opération Barkhane disait : « la collusion, (ndlr : entre les groupes armés signataires de l’accord d’Alger et les Groupes terroristes), on la constate très fréquemment, sinon tous les jours… Dans les convois que nous interceptons, y compris après des actions de combat, nous trouvons à l’intérieur des véhicules des groupes partenaires de l’accord des drapeaux et des ordres de mission signés. A Kidal, nous avons subi des attaques IED, dont il est évident que certains signataires étaient informés, leur check-point se trouvant à moins de 50 mètres du lieu de l’explosion ».
En dépit du démenti, dont la CMA s’est fendue, la semaine dernière, personne ne la croit. Ni au sud du Mali, ni au nord où, ses actions terroristes ont pignon sur rue.
Reste maintenant à savoir si, l’ONU et ses partenaires, en particulier la France, prendra les mesures nécessaires pour mettre fin à ce double jeu de ces groupes armés. Et de leurs leaders, qui font du trafic de drogue et de migrants, leur principale source de revenus. Au mépris des lois de la République. Et du bon sens.

Oumar Bab

Source: Canard Déchainé