Même si les parties belligérantes de la crise malienne, c’est-à-dire les mouvements indépendantistes et le Gouvernement central, n’ont pas encore accordé leurs violons, tout porte à croire ou presque que Bamako commence à lâcher prise.
Ça crie d’un côté que tout peut être négocié sauf l’Indépendance ou l’autonomie, et ça vocifère de l’autre, que rien n’est négociable sans un statut particulier. Les discours se tiennent sur fond de l’anecdote de Toto et Nama. Dans les faits, il commence à manquer de l’eau dans le moulin des autorités maliennes et le statut particulier qu’elles disent non négociable prend progressivement corps. Une des illustrations de cette hypothèse est la vague de mutations des militaires de Kidal et les non-dits de cette décision militaire. En effet, la formule classique de base n’a pas été respectée cette fois-ci. Cette formule consistait à faire partir d’abord les remplaçants, les installer pour, ensuite, organiser la vague de départs de la troupe en fin de séjour. De plus, toutes les mutations concernant le séjour au septentrion se font en retard et provoquant même souvent des murmures dans les casernes. Par contre, pour le cas récent, la mutation a été précitée de plusieurs mois avant même la date de fin de séjour. Pour preuve, les éléments de Kidal boucleront leur séjour en septembre prochain; mais, leur avis de mutation officialisé la semaine dernière prend effet à compter du 1er janvier 2014. Même si tout parait clair, la hiérarchie militaire continue à faire diversion pour berner les FAMa et par ricochet le peuple malien. Le Colonel Diarra KONE que nous avons pu joindre au téléphone a le même langage de sa hiérarchie.
A suivre.
Makan KONE