Les populations de Kidal s’impatientent pour la signature d’un accord de paix ; elles se disent fatiguées car leurs enfants ne vont plus à l’école depuis 3 ans. Les infrastructures socio-économiques de base n’existent presque pas ; les activités sont rares ; les jeunes et les enfants ne connaissent que le «travail de maniement» des armes. D’où l’inquiétude de plusieurs parents qui ne savent plus quoi faire car l’espoir de séparation s’éloigne de jour en jour. C’est pourquoi les populations prient pour la signature d’un accord. Elles sont pressées de voir l’Etat revenir, de constater la reprise des activités et de bénéficier de paix et de stabilité dans leur ville. D’autant que lors des récents affrontements à Tabankort, beaucoup de femmes ont perdu leurs maris, frères et cousins.
Dioncounda sportif
Depuis la fin de la transition qu’il a dirigée au Mali, le président Dioncounda Traoré, colonel de réserve de son état, s’est lancé dans plusieurs activités. Mais il aime les sports de fond comme le marathon, les courses à vélo, les chevaux et autres activités sportives peu connues du grand public. Il est toujours présent aux côtés de ces sportifs pour les encourager. À partir de son cabinet installé à l’ACI, il mène plusieurs activités sociales avec sa femme Mintou Doucouré. C’est ainsi qu’il est en train de faire l’électrification de la zone de Nara sa priorité avec un opérateur économique de la place. Des Allemands sont actuellement sur le terrain pour électrifier Nara et ses environnants. L’équipe allemande n’attend que les machines pour démarrer les travaux. Le fils de Boubacar Traoré, l’un des fondateurs de la Garde nationale du Mali, colonel de réserve de son état, se bat aujourd’hui pour donner du mordant à certains Maliens. Sa priorité : s’occuper de sa vieille mère…
20% pour les artistes
Dans le cadre du téléthon organisé pour soutenir les Aigles, les artistes et les travailleurs du ministère des Sports avaient convenu de donner 20% du montant collecté aux artistes. Tout cela s’est passé alors qu’il n’y avait pas de gouvernement. Les artistes du Mali, sous la houlette de Babani Koné, avaient misé sur cette somme. Alors qu’ils disaient vouloir aider les Aigles en organisant cette soirée. Le gouvernement a été mis en place la nuit même du téléthon, et le ministre des Sports a été reconduit à son poste. Informé de cette décision de donner 20% aux artistes, le ministre Guindo s’y est opposé. Les artistes qui n’en étaient pas contents disent de lui qu’il est méchant. Selon le cabinet du ministère des Sports, les fonds annoncés (89 millions Fcfa) n’ont encore pu être collectés.
Reconduction de Kasperzack ?
La Fédération malienne de football a annoncé la reconduction de l’entraîneur des Aigles à son poste. La Fédé a même communiqué autour de cette reconduction sans passer par le ministère des Sports qui paye pourtant l’entraîneur. Il y aurait aussi beaucoup de choses à élucider dans le contrat de l’entraîneur. Lequel a droit à une voiture qu’il n’a jamais utilisée ; il a aussi droit à une villa qu’il n’a jamais habitée, son séjour étant très court à Bamako. Alors qu’il devrait être présent à Bamako pour suivre les matches du championnat national de football : il ne l’a pas fait. Selon une source proche de la fédération, Kasperzack est officiellement payé à 16 millions de Fcfa alors qu’il ne percevrait que 7 millions de Fcfa. Pour ainsi dire, le département des Sports souhaite voir clair dans cette situation et ne serait pas favorable à la reconduction de l’entraîneur des Aigles qui n’a d’ailleurs pas accompli sa mission.
Le sport sur la paille
Si certains disent que la vie est injuste, le monde du football malien est aussi injuste. Car les jeunes qui constituent le soubassement des formations nationales n’ont droit à aucune prime. Dans aucun texte, il n’est dit que les joueurs des catégories d’âge ont droit à un kopeck. C’est dire qu’à part les Aigles, l’Etat ne prend pas en compte les autres équipes. Les joueurs des équipes nationales (cadets et juniors) n’ont pas droit aux primes. Il est simplement demandé au ministre des Sports de voir ce qu’il peut faire pour eux. Tout comme les clubs qualifiés pour les compétitions africaines, dont la prise en charge (notamment le déplacement) ne revient pas de droit au ministère des Sports. Car ils sont avant tout des clubs privés. Mais la réalité est autre. C’est le ministère des Sports qui est obligé de trouver les moyens pour les satisfaire. L’heure n’est pas au temps où des ministres des Sports et de la jeunesse pouvaient engager des milliards pour les campagnes sportives. Selon une indiscrétion, l’actuel ministre serait parti voir son collègue des finances pour lui donner un coup de main. Raison invoquée : le crédit de fonctionnement du ministère des Sports pour le premier trimestre serait déjà épuisé.
Promesses non encore concrétisées
Lors du téléthon organisé pour aider les équipes nationales du Mali, pour les 8 phases finales, beaucoup d’annonces et de promesses ont été faites. Mais, selon nos sources, la réalité est autre. Les 50 millions de Fcfa du président de la République ne sont pas donnés ; il en est de même pour les 10 millions du président des Maliens de l’extérieur, Habib Sissoko, d’Orange Mali et de plusieurs autres structures et personnes. Au contraire de Chérif Ousmane Madani Haïdara qui a donné un million ; de Moussa Mara qui a déboursé 500.000 ; l’association des banques pour 10 millions ; la Codem pour 800.000Fcfa. La liste n’est pas exhaustive. Pour les 50 millions du président de la République, il n’y aurait qu’un problème de décaissement dû à la lourdeur administrative. Sinon, c’est un acquis. Sur les 89 millions Fcfa annoncés, à ce jour, la commission n’aurait pas perçu plus de 30 millions.
IBK comme l’homme de la rue
Le président de la République a rassuré les Maliens lors de sa sortie devant les représentants de l’Union européenne et de l’Union africaine. IBK a parlé le langage de l’homme de la rue et ce que beaucoup de Maliens aiment entendre, surtout qu’il a qualifié Iyad Ag Ghali de responsable de tout ce que nous voyons sur le terrain actuellement. «Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles ; Il n’y a aucune alternative à la paix. Seule la négociation vaut. Nous sommes filles et fils de ce même pays. Il est temps que nous cessions les hostilités ; il est temps que nous cessions de nous entre-tuer ; il est temps que nous échangions. Que nous nous comprenions». Pour IBK, l’ensemble national malien «…ne sera jamais d’accord avec le moindre morcellement territorial du Mali. Et aucun homme d’Etat malien ne peut s’engager dans cette voie et avoir l’assurance de la paix».
IBK et sa revue de presse
Le président de la République du Mali lit les journaux maliens. Le matin, avant même de petit-déjeuner, IBK fait sa revue de presse. Enfin, quand il est au Mali. Il a certes des rubriques et des chroniques préférées, comme «En un mot» de notre confrère de L’Indicateur du Renouveau, «La Roue Libre» de L’Indépendant, les brèves de l’Aube et «À Fleur de vérité» de Le Reporter, mais bien d’autres articles politiques dans différents journaux de la place attirent son attention. IBK est un abonné de la presse malienne, même s’il se plaint souvent de la qualité de certains articles. Il ne veut pas se faire raconter les articles. Notre source d’ajouter que très souvent le président rit en lisant certains articles ; comme il serre la mine en lisant d’autres. Mais tout porte à croire qu’il encourage la presse malienne à faire son travail et à extirper les mauvaises graines qui, selon lui, ne font pas honneur à la presse.
source : reporter