Le Kenya a annoncé vendredi qu’il refuserait désormais d’accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, en particulier d’origine somalienne.
“Le gouvernement de la République kényane, après avoir pris en compte ses intérêts de sécurité nationale, a décidé que l’accueil de réfugiés allait prendre fin”, a déclaré dans un communiqué Karanja Kibicho, un haut responsable du ministère de l’Intérieur,
“Ceux qui posent problème, ce sont les Somaliens. C’est avec eux qu’on commence”, a renchéri Mwenda Njoka, le porte-parole de ce département précisant que le gouvernement fermera tous les camps et n’acceptera plus de réfugiés dans le pays.
La nouvelle réglementation est d’abord destinée aux Somaliens, mais elle pourrait aussi affecter les réfugiés d’autres nationalités.
Selon les nouvelles directives, les réfugiés somaliens nouvellement arrivés au Kenya ne recevront plus automatiquement le statut de réfugiés, comme c’était le cas jusqu’ici, et devront faire des demandes individuelles.
Nairobi a également affirmé son intention de voir ceux vivant déjà au Kenya être rapatriés le plus rapidement possible en Somalie.
Quelque 550.000 réfugiés (somaliens, sud-soudanais, burundais, congolais…) vivent actuellement au Kenya, selon les chiffres du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), dans les camps de Kakuma (nord-ouest) et Dadaab (est).
Le dernier, considéré comme le plus grand camp de réfugiés au monde accueille depuis 1991 les personnes fuyant la guerre civile en Somalie.
En 2013, les gouvernements kényan et somalien avaient signé avec le HCR un “accord tripartite” destiné à faciliter le retour volontaire des réfugiés somaliens dans leur pays. Mais quelques milliers seulement ont choisi cette voie.
Source: BBC