Au cœur du centre international de conférences de Bamako, le club des amis et sympathisants de Kassim Traoré, journaliste de son état, a procédé, le vendredi 2 juin dernier, au lancement de la campagne pour le vote référendaire du 18 juin. Tenu à la faveur d’une conférence de presse, l’évènement a été mis à profit par le président du club pour enlever toute équivoque sur la position du mouvement.
Pour le top départ de leur campagne de sensibilisation à Bamako, les membres du club des amis et sympathisants du journaliste Kassim Traoré, animateur de renom ont tenu à rencontrer une vingtaine de journalistes. « Je précise que le club des amis et sympathisants a été créé en 2012 par des gens dont la plupart se trouve dans le secteur informel », explique le président. De sa création à nos jours, de nombreuses activités humanitaires ont pu être menées par le club de soutien. « Nous avons apporté notre petite contribution à la population pendant le mois de Ramadan dernier. Le regroupement comporte des Maliens de la diaspora et a pour objet de lutter pour que le pays sorte de cette situation ». L’idéal du club est le retour à l’ordre constitutionnel. Cela, pour que les Maliens puissent librement vaquer à leurs missions. Par les activités du club, il s’agit surtout de permettre à tout un chacun de gagner sa vie partout où il se trouve dans le pays, rapporte le journaliste de la radio Kledu. C’est fort de ces raisons que les membres ont sollicité l’appui du mouvement afin de sensibiliser non seulement les militants du club se trouvant dans certaines localités, mais aussi et surtout l’ensemble des Maliens par rapport à ce projet de nouvelle constitution du Mali. Avant l’ouverture de la campagne proprement dite, les membres du club n’ont entrepris aucune activité. Ils ont voulu rester derrière les textes en faisant cela. « Notre rôle est de sensibiliser. Je précise qu’on ne demande à personne de voter oui ou non. On explique juste le contenu du document pour que chacun tire son épingle du jeu », annonce le président. Puis d’ajouter que des activités de sensibilisation seront également tenues à Siby, dans le mandé, à Bassabougou et dans la région de Ségou afin de sensibiliser et de détailler la teneur du projet aux Maliens. Pour sa part, le conférencier Me. Cheick Oumar Konaré a d’abord fait la genèse de l’élaboration du nouveau document. D’après lui, des gens sont allés à la rencontre des Maliens de Kidal, de la diaspora, du Haut conseil islamique du Mali, des partis politiques, de la société civile passant par des leaders religieux et coutumiers du pays pour la prise en compte des préoccupations réelles des Maliens. « Après un mois de consultation, nous avons également mis un autre mois pour rédiger ce projet de nouvelle constitution. Ce document a été rédigé par 25 membres. Suite à cela, le même document a été confié aux membres (plus de 70 personnes composées de toutes les couches du pays) de la commission de finalisation par le président de la transition », explique le conférencier, l’un des rédacteurs du document. A entendre Cheick Oumar, le nouveau document contient plusieurs innovations. Son adoption permettra d’instaurer du changement tant dans le mode de fonctionnement institutionnel que dans la gestion du pays par les futurs dirigeants. Le régime politique va changer, si cette nouvelle constitution passe. « Nous étions sous le régime semi-présidentiel inspiré du model français. Cela changera avec la nouvelle constitution. Le document comporte de plusieurs innovations majeures », a-t-il dit.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS