Plus de 48 heures après l’annonce fracassante de sa suspension par une partie du Comité exécutif ce lundi 1er février 2021, le Coordinateur général la CMAS, Issa Kaou NDJIM, a indiqué qu’il s’en remettait à l’arbitrage du parrain, l’imam Mahmoud DICKO. «En dehors des textes, que la volonté du Cheick se fasse. Ça veut dire tout simplement, tout ce que le Cheick respecté, l’imam DICKO dira de la CMAS, en tout cas, moi en tant que Coordinateur général, je m’en remets. Si cette décision me demande de partir pour l’intérêt de la CMAS, je m’en vais », a-t-il déclaré.
C’était ce mercredi 3 février 2021, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de la CMAS, à Magambougou Faso-Kanu.
Une déclaration qu’il a faite, dit-il, en sa qualité de coordinateur général de la CMAS, entouré pour la circonstance de certaines personnalités et responsable de la CMAS ainsi que d’autres soutiens. Dans son exposé, il a souligné qu’il a jugé nécessaire de donner la bonne information à l’opinion nationale et internationale à ce sujet. Pour lui, le plus important aujourd’hui est d’aller à l’essentiel. «L’essentiel, c’est ce qui a fondé notre démarche qui est de s’inspirer de la sagesse de l’imam DICKO qui est un homme de rassemblement qui a toujours cherché à rassembler les Maliens et les Maliennes », a-t-il dit. De son avis, on ne peut pas être à cette école (Imam DICKO) et avoir d’autres comportements, d’autres attitudes, qui sont en porte à faux avec cette logique. «Nous pensons que le Mali a besoin de rassemblement. Le Mali a besoin de tout le monde pour soutenir la réussite de la transition, certes, mais on ne doit pas s’éloigner des grandes lignes », a-t-il insisté.
Parmi les trois signatures qui engagent la CMAS, a-t-il expliqué, il y a la sienne, celle de la présidente du Mouvement des femmes de la CMAS, Mme Diawara Zeinab et puis aussi, le Dr Laya GUIDO. « Dans les textes, les tâches qui sont confiées à la CMAS à travers le leadership de son coordinateur général, vous les retrouverez à l’article 12 du règlement intérieur », a-t-il indiqué.
« Aucune décision ne peut être prise au nom de la CMAS quand c’est contraire aux statuts et règlement intérieur. Seul le Coordinateur général peut convoquer une réunion du bureau exécutif et c’est lui qui préside. Seul le Coordinateur général engage la CMAS », a fait savoir Kaou N’DJIM.
Mieux encore, nulle part dans les statuts et règlement intérieur, il n’y a allusion aux mots comme intérim destitution.
«C’est cette Assemblée nationale qui peut renouveler le mandat du coordinateur général. Et le bureau exécutif peut procéder, si besoin en était, à la révision des textes. En dehors de cette disposition, toute démarche est contraire à la légalité. Nous sommes républicains, nous restons légalistes. En dehors de la légalité, nous avons ce souci de rester fidèles à notre démarche. Nous avons voulu partager avec l’imam Mahmoud DICKO, avec son consentement, de mettre en place une organisation politique pour promouvoir ce que je viens de dire. Donc, on ne peut pas s’éloigner de cette démarche. Nous sommes convaincus, tout le Peuple sait que l’imam DICKO est un homme de paix, un homme qui a toujours contribué à la recherche de solutions, même en dehors du Mali. Il serait inacceptable, incompréhensible que la CMAS puisse s’éloigner de cette démarche.
Donc, nous restons dans cette dynamique. En dehors des textes, que la volonté du Cheick se fasse. Ça veut dire tout simplement, tout ce que le Cheick respecté, l’imam DICKO dira de la CMAS, en tout cas, moi en tant que Coordinateur général, je m’en remets à sa décision. Si cette décision me demande de partir pour l’intérêt de la CMAS, je m’en vais. Si cette décision consiste à mettre tout le monde ensemble pour trouver la solution et avancer, je suis partant. Je ne peux pas me renier. Je l’ai dit, le Cheick, il est respecté, il est éclairé, donc on s’en remet à son arbitrage», a-t-il dit.
Source : INFO-MATIN