“Crois-tu cela ?” Cette question tirée de l’Evangile de Jean (11,26), où Jésus interpelle Marthe sur sa foi en la résurrection, dépasse les frontières religieuses pour devenir un appel universel à l’introspection. Les conférenciers ont exploré la portée spirituelle, philosophique et pratique de cette interrogation, invitant chacun à se questionner sur ses propres croyances et convictions.
D’entrée de jeu, Dr. Sœur Thérèse Samaké a retenu l’attention de l’assistance en expliquant que cette question, orientée autour du credo, pilier de la foi chrétienne, est l’importance de la profession de foi, qui résume les croyances fondamentales des chrétiens : la foi en Dieu, en Jésus-Christ, en l’Esprit-Saint, et en l’Eglise : “Croire, c’est une profession de foi ce n’est pas seulement une question d’intellect, mais un acte de confiance totale en Dieu, même face à l’incertain. Parce que nous sommes chrétiens catholiques et que nous croyons en un seul Dieu”.
De son côté, le diacre Josué Djiré a plaidé pour l’unité spirituelle entre chrétiens. Lors de son intervention, il a souligné l’importance de cette unité entre les chrétiens qu’ils soient protestants ou catholiques. S’appuyant sur les enseignements de la Bible, il a exhorté les fidèles à dépasser leurs différences doctrinales pour renforcer leur communion autour de leur foi commune.
“La parole de Dieu nous appelle à être unis. L’Evangile est le salut de quiconque croit. Si nous croyons que Jésus-Christ est Dieu qu’il est mort et ressuscité pour nous alors nous devons aller vers d’autres horizons pour leur annoncer la bonne nouvelle afin d’être tous unis en un seul Dieu en tant que frères et sœurs en Christ”, a-t-il déclaré avec conviction, appelant à un rapprochement sincère entre les différentes confessions chrétiennes.
Cette complémentarité entre les deux conférenciers a permis d’illustrer que, malgré les différences doctrinales, la foi chrétienne repose sur une quête commune de vérité et de confiance en Dieu.
Au-delà de la spiritualité, la conférence a permis d’aborder les implications pratiques de cette question. “En faisant le parallèle entre cette interrogation et la situation actuelle du pays, le thème abordé pousse chacun à revisiter ses croyances personnelles et collectives, à se demander si, malgré les défis, il est encore possible de croire en des valeurs comme la fraternité et la solidarité qui sont essentielles pour reconstruire le pays. Dans une société où tout semble devoir être prouvé, la foi reste un espace où nous acceptons ce qui dépasse notre compréhension”.
Le diacre Josué Djiré a conclu son intervention en rappelant que la foi est aussi un acte collectif.
Cette conférence a été bien plus qu’un simple échange intellectuel. Elle a touché les cœurs et les esprits, offrant des pistes de réflexions profondes et pratiques pour affronter les défis de la vie avec foi et détermination.
Alors, à chacun de répondre désormais à cette question fondamentale : “Crois-tu cela ?”
Regina Déna
(stagiaire)
Source: Mali Tribune