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Front social: l’UNTM menace

Le Bureau Exécutif de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), par une lettre circulaire de ce 2 février, signée de son secrétaire général Yacouba KATILE, informe qu’il n’y aura pas de grève illimitée et accepte d’observer une pause dans la répétition des grèves, sans écarter pour autant la possibilité d’un nouveau préavis dur. Ce, afin de permettre aux négociations de faire avancer les positions et aboutir à un accord satisfaisant pour les travailleurs. La centrale syndicale fait également le point des péripéties des négociations qui ont permis de décrocher un accord dans lequel n’ont pourtant pas été incluses les observations de la plénière de validation. Aussi, certaines interventions sur le texte l’ont rendu méconnaissable aux yeux des négociateurs qui relèvent les réticences de la partie gouvernementale à intégrer ses remarques et des changements inappropriés qui ne garantissent pas aux travailleurs la mise en œuvre correcte des accords qui ont motivé leur refus de signer. Tout en accédant à la suggestion du Gouvernement pour donner une chance aux négociations, la centrale syndicale se montre ombrageuse sur plusieurs points, tels l’éradication des inégalités ; le recrutement de 8 600 jeunes diplômés par an, pendant 3 ans.

 

Camarades Travailleuses et Travailleurs
Camarades Militantes et Militants de l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM),
Après la grève de 72 heures du 18 au 20 novembre 2020, et celle de 05 jours du 14 au 18 décembre 2020, l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a accepté d’observer une pause dans la répétition des grèves, notamment en illimité, pour donner une chance à la négociation volontaire suggérée par le Gouvernement sans la pression d’un préavis de grève, ou de quelque autre acte ou parole susceptible d’influencer les discussions.
Le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) s’y est prêté aussi.
Ainsi du 21 décembre 2020 au 21 janvier 2021 tant bien que mal, des rencontres ont eu lieu, tantôt avec le Ministre du Travail et de la Fonction Publique seul, tantôt avec certains de ses collègues, le Ministre de l’Economie et des Finances en particulier.
Les négociateurs sont parvenus à des accords qui ont été validés sous réserves que les observations de la plénière de validation soient intégrées au texte final.
Les rapporteurs devaient y travailler, vous en conviendrez en respectant les réserves formulées.
La partie gouvernementale, pressée pour assister à une rencontre avec le Premier Ministre semble-il, a procédé à la signature d’un procès-verbal dit de conciliation remis par le rapporteur gouvernemental. Ceux de l’UNTM et du Patronat ont-ils participé à son ultime changement ?
Rien ne permet de l’attester, car des changements de formulation, de délais, et des absences de dates précises ont rendu le texte méconnaissable à des négociateurs.
Le Secrétaire général de l’UNTM en personne s’est rendu compte de certaines insuffisances, et a demandé d’y pallier.
Après une première exigence de l’UNTM de le faire, suite à une rencontre entre le Premier ministre et le Secrétaire général de l’UNTM, qui croyait à la possibilité d’intégrer les remarques. La partie gouvernementale, conduite par le Ministre du Travail et de la Fonction Publique s’y refusa.
Selon les informations cela serait une humiliation pour lui qui a déjà déposé sa signature au bas du texte altéré par des changements, même si le CNPM et les Conciliateurs aussi l’avaient fait.
Tous reconnaissent avoir fait confiance aux rapporteurs et n’avaient pas vérifié si toutes les observations de la plénière avaient été prises en compte.
Ce sont ces changements inappropriés, ne garantissent pas aux travailleurs la mise en œuvre correcte des accords, qui ont finalement motivé le refus de signature de notre Centrale.
Même si de bons offices œuvrent à faire entendre raison à la partie gouvernementale des négociations, le Bureau Exécutif, que vous avez demandé de maintenir le niveau de vigilance et de mobilisation, malgré la poursuite des discussions en négociation volontaire, vous informe qu’un nouveau préavis de grève dure n’est plus à exclure.
Si l’alignement des grilles indiciaires est un acquis, mais qui était programmé par le dernier gouvernement du régime déchu, si le CNPM est disposé à des activités conjointes en vue d’octroyer au secteur privé le bénéfice des avantages antérieurs de l’UNTM, rien ne vous prouve que des mesures d’éradication des inégalités, des discriminations soient du goût de la partie gouvernementale de négociation
Rien ne prouve la disponibilité du Gouvernement à respecter les accords signés en 2019 sur le recrutement de 8600 jeunes diplômés par an et pendant 03 ans. L’année 2020 n’a pas connu de recrutement. Il nous faut donc environ 20 000 recrutés pour que ce point d’accord soit éteint.
Rien ne nous prouve que le chemin de fer reprendra vie en 2021, quand des pays africains sont en train d’en construire ou d’élargir leur réseau Ce Gouvernement malien, comme dépourvu d’autre vision, ne voit pas l’obsolescence de la voie, des ponts, ce qui rend dangereuse pour les vies humaines, toute circulation de train sans des restaurations.
Rien ne prouve que les arnaques du pays, par des intérêts privés nationaux et étrangers en or et produits dérivés, cessent.
Rien ne nous prouve que l’Etat entre les mains de ce Gouvernement est à mesure de «renationaliser» les unités industrielles des années 60 de reprendre possession de ses immeubles cédés à vils prix.

Bien syndicalement.

Source : INFO-MATIN

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