Condamné depuis 2013 en Mauritanie dans une affaire de crime, les proches de Yaya CISSE constitués en collectif ont sollicité le samedi 30 mars l’implication du président Assimi GOITA pour la réouverture du procès truffé, selon eux, d’erreurs judicaire. L’objectif est de permettre à la justice Mauritanienne de rétablir la vérité avec de nouvelles preuves qui innocentent M. CISSE.
« Yaya CISSE ne veut pas la clémence de la justice mauritanienne. Il ne veut pas la grâce présidentielle. Il veut être blanchi par la justice », a clamé Sarmoye CISSE le 30 mars dernier lors d’une conférence de presse dont il était l’animateur principal à l’occasion du 12 anniversaire de l’arrestation de son ami Yaya CISSE.
Transitaire malien, M. Yaya CISSE a été condamné en 2013 dans une affaire de crime commis en Mauritanie à la suite à d’une erreur judiciaire, indique le collectif dans une lettre ouverte sollicitant l’implication du président Assimi GOITA pour la réouverture des dossiers.
« Yaya Cissé sollicite votre implication personnelle, afin d’obtenir la réouverture de son procès pour que justice lui soit rendue », interpelle le collectif, en plus de la lettre en date de janvier dernier du ministre de la Justice Mamadou KASSOUGUE à son homologue mauritanien pour la réouverture du procès Yaya CISSE.
En effet, le collectif, dans sa lettre ouverte brandit de nouveaux éléments nécessitant le réexamen de cette affaire par la justice mauritanienne.
En clair, de nouvelles preuves qui attestent un complot contre Yaya CISSE, dont le seul tort a été de défendre des compatriotes dans cette affaire de crime.
Des investigations depuis 2015, selon le collectif, ont pu établir de nombreuses incohérences ayant indu en erreur la justice.
A ce jour, avec preuve à l’appui, le collectif sans ambages affirme que Yaya CISSE a été accusé d’un meurtre commis en Mauritanie pendant qu’il était à Bamako.
A cet effet, il s’appuie sur les cachets de la police des frontières mauritaniennes et maliennes ; les relevés des appels téléphoniques et les témoignages (sous serment) des personnes rencontrées à Bamako, parmi lesquelles des personnalités comme l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Pr Dioncounda TRAORE, feu le ministre de l’Education Tioulenta…, sont disponibles.
Outre ces éléments, selon le collectif, l’erreur judiciaire dont Yaya CISSE est victime est la conséquence du faux et usages de faux savamment planifié pour le nuire.
Ainsi, les enquêtes de l’avocat de M. CISSE, M. Elemine Ould Ahmed Salem, attestent que le document l’ayant conduit en prison, est basé sur du faux et usages de faux.
« La commissaire de police dont le nom était sur le document a fait savoir qu’il ne s’agit pas de sa signature. Et qu’elle n’était pas commissaire de police au moment des faits et ne travaillait même pas à l’aéroport. Aussi, elle a fait savoir que les commissariats de police ne disposaient d’aucune machine qui imprimait les documents en arabes, c’était uniquement en français », détaille la lettre ouverte, ajoutant que la commissaire de police précise que le document « signé sous son nom ne l’engage en rien ».
Egalement, le collectif a profité de l’occasion pour interpeller les autorités sur l’état de santé de M. CISSE s’est nettement détériorée, de l’avis de son médecin et par conséquent il a besoin de prise en charge spécifique.
L’une de ses sœurs a, par ailleurs, salué et remercié la mobilisation et l’engagement des autorités maliennes, des organisations des droits de l’homme dont la CNDH en faveur de la justice pour Yaya CISSE.
PAR SIKOU BAH