En l’absence de son acolyte, Yirika Bayo, qui a bénéficié d’une ordonnance de mise en liberté, en 2019, Kalifa Diarra a comparu, le mardi 21 septembre, à la Cour d’assises pour des faits de » viol » sur H. Thiénou, en 2013, à Moufouné (cercle de Tominian). Ainsi, il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement avec sursis.
Les faits se sont déroulés, en mai 2013, à Mafouné, dans le cercle de Tominian. C’était le jour d’une fête traditionnelle dans ce village. C’est ainsi que Kalifa Diarra et Yirika Bayo, tous deux en liesse, interceptèrent H. Thienou, âgée de 17 ans environ. Ils l’entraînèrent à l’abri des regards. Elle a ensuite été traînée dans une chambre où tous les deux abusèrent d’elle tour à tour, sans coup férir, après l’avoir bâillonnée. Pour se tirer de leur étreinte, la fille utilisa une ruse en leur demandant de la laisser aller uriner.
C’est ainsi qu’elle regagna son domicile et informa ses parents. Son père alla directement à la Brigade Territoriale de Mandiakuy pour porter plainte contre Kalifa Diarra et Yirika Bayo. Les deux jeunes ont été interpellés par la Gendarmerie et déférés devant le parquet pour des faits de » viol « .
Au cours de l’enquête préliminaire et devant le magistrat instructeur, les inculpés ont nié les faits de » viol « , soutenant que la victime était consentante au moment des faits. Malgré leurs dénégations, ils ont été inculpés pour » viol « et leur dossier a été envoyé devant la Cour d’assises pour y être jugé.
A la barre, Kalifa Diarra a nié les faits de viol à lui reprochés. Ce jeune homme, marié, a expliqué que la nuit des faits, ils ont exprimé leurs intentions à la fille, qui les a suivis dans la chambre de son ami Yirika Bayo. A ses dires, la victime a accepté leurs avances à condition qu’ils se protègent. Exigence qu’ils n’ont pas acceptée.
Dans son réquisitoire, le parquet a requis à la Cour de retenir l’accusé dans les liens de prévention. Évoquant que la victime ne pouvait rien faire face aux deux hommes déterminés à assouvir leur sale besogne. Avant d’ajouter qu’ils n’ont d’ailleurs même pas respecté la volonté de la victime de porter des préservatifs.
Pour l’avocat de la défense, il n’y a pas eu de viol, la victime ayant accepté de les suivre jusqu’à la chambre de Yirika Bayo, sans contrainte ni violence. Il a aussi déploré l’absence du comparse de l’accusé, qui a bénéficié d’une ordonnance de mise en liberté. A cet effet, il a rappelé au jury qu’il est aussi de leur devoir de réunir toutes les conditions pour que les accusés puissent tous comparaître. Cela contribuera à la manifestation de la vérité.
A l’issue des débats, la Cour, dans sa sagesse, a condamné Kalifa Diarra à cinq d’emprisonnement avec sursis. Il recouvrera la liberté puisqu’il est placé sous mandat de dépôt depuis 2013, alors que son acolyte a, lui, bénéficié de l’ordonnance de mise en liberté, en 2019.
O. Barry
Source: l’indépendant