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Journée mondiale du lait : LA PRODUCTION LOCALE TOUJOURS PEU VALORISEE

La 10è édition de la Journée mondiale du lait a été célébrée hier. Chez nous, la cérémonie s’est déroulée dans le jardin du Palais de la culture Amadou Hampaté Ba sous la présidence du ministre du Développement rural, le Dr Bocari Tréta, et en présence notamment du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, et de nombreux acteurs de la profession élevage (éleveurs, vétérinaires, producteurs, distributeurs et transformateurs de lait du District de Bamako et de la Ceinture laitière).

mali lait syndicats travailleur peulh éleveurs coopitralLa Journée mondiale du lait est une initiative instituée en 2001 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le lait est l’aliment naturel le plus complet qu’il soit. Il est très utile pour l’alimentation humaine et animale et contient tous les éléments de base nécessaires à la croissance des enfants, depuis les glucides jusqu’aux lipides en passant par les protéines et les éléments minéraux. Selon diverses études, la consommation régulière de lait et de produits laitiers diminue les risques de maladies chroniques.
L’institution de la Journée mondiale du lait a pour but de célébrer le lait sous tous ses aspects (nutritionnel, économique, organisationnel, de structuration) dans la perspective d’un renforcement ciblé de la production, de la transformation, de la distribution et de la consommation du lait.
La journée permet d’évaluer la contribution du secteur laitier à l’économie locale (création d’emplois, lutte contre la pauvreté) et au développement industriel.
Cette année, le thème central retenu est : « la valorisation du lait cru local à travers la transformation : une garantie pour la sécurité alimentaire au Mali ». Pourquoi ce thème ? Le Mali est un pays d’élevage et pourtant malgré, les effectifs du cheptel national et son potentiel de production en lait, le Mali importe chaque année pour 15 à 20 milliards de Fcfa de lait et produits laitiers pour couvrir les besoins de sa population, a souligné le ministre Tréta. La consommation moyenne annuelle par habitant reste encore très faible, soit 12 litres de lait pour une norme admise par la FAO de 60 litres par personne et par an. Les pays développés sont dans une fourchette de consommation de lait de 80 à 90 litres par habitant et par an.
Bakary Togola a, lui, rappelé que la filière laitière reste confrontée à beaucoup de contraintes, dont le faible niveau d’investissement pour la mise en place et le développement d’unités de transformation du lait. Le lait produit n’arrive pas à couvrir l’ensemble des localités, a-t-il admis. Or les produits laitiers importés ne correspondent pas toujours aux préférences alimentaires des populations. Ce qui fausse les données du concept de sécurité alimentaire auquel la profession agricole (y compris les producteurs laitiers) s’est engagée.
Les acteurs de la filière lait ont discuté au cours de cette journée des opportunités et contraintes qui se posent au développement des industries de transformation du lait cru local.

M. COULIBALY

source : L  ‘Essor

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