La ville de Mopti a abrité le 23 février dernier, la Journée Internationale du Guide sous la présidence du ministre de l’Artisanat et du Tourisme Nina Walett Intallou avec comme parrain, le député Moussa Tembiné, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale. Le président de la Fédération Nationale des Guides de Tourisme du Mali (FNGTM) Ibrahima Guindo dit Sory nous a fait le point de cette journée à travers un entretien qu’il nous a accordé.
Selon le président de la Fédération Nationale des Guides de Tourisme du Mali (FNGTM) Ibrahima Guindo dit Sory, c’était une première fois en Afrique que soit célébrée la Journée Internationale du Guide.
« C’était sous trois thèmes qui sont ‘’le rôle du guide dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale’’, ‘’la communication touristique en temps de crise’’, ‘’ la reconversion des guides de tourisme’’. La date commémorative était le 21 février mais nous l’avons décalé un peu pour le faire le 23 février à Mopti. C’était pour communiquer et donner une image réelle à Mopti » a expliqué Ibrahima Guindo. Selon qui, toutes les associations de guides étaient présentes à part celle de Kidal car ils n’ont pas d’association à Kidal.
A en croire Ibrahima Guindo, la fédération a été créée en 2016 et ils ont eu leur récépissé le 20 avril 2017. Pour lui, leur objectif a été atteint car l’évènement a enregistré une foule nombreuse composée des autorités administratives, religieuses, coutumières, les chefs de quartiers et autres. « Toutes les associations fonctionnelles des acteurs du tourisme étaient là, les hôteliers, les artisans, les financiers, tous étaient au rendez-vous. Nous avons recommandé à l’Etat, la mise en place de la cellule nationale de sortie de crise, le renforcement du partenariat public-privé, de relancer et faire la promotion du tourisme local et l’accompagnement de l’Etat pour la reconversion des guides», a-t-il souligné. Avant de poursuivre que n’importe qui ne peut pas être guide.
« Nous avons deux types de guides, 361 guides locaux et 161 guides nationaux qui font en tout 522 guides officiels. Sur ces 522 guides, il n’y a que 10 qui travaillent et 20 sont décédés », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que pour être guide national, il faut avoir une maitrise en tourisme ou un BTS et pour être guide local, il faut avoir le D.E.F.
Ibrahima Guindo a expliqué que le guide touristique officiel est un véritable professionnel, connaissant sur le bout des doigts, les monuments et sites qu’il fait visiter et le contexte historique correspondant. Il a rappelé qu’au Mali, le guide de tourisme est reconnu par la loi comme un acteur du tourisme à l’instar des hôteliers et des agences de voyage et de tourisme.
« Tant que les acteurs du tourisme ne sont pas impliqués dans les services de renseignement de l’Etat, on ne peut pas avoir un tourisme sécurisé. Et pour relancer le tourisme, il faut le sécuriser », a-t-il assuré.
Enfin, il dira que cette journée a permis de révéler le rôle éminemment clé que joue le guide dans l’organisation du voyage et du séjour des touristes. D’après lui, la journée a été appuyée à hauteur de 5 millions FCFA par l’Agence de Promotion Touristique du Mali.
Aoua Traoré
Source: Tjikan