Fixée au 18 novembre de chaque année, l’initiative représente aujourd’hui un rendez-vous majeur de la communauté des producteurs et utilisateurs de statistiques sur le continent. Elle vise à rappeler les importants défis que les pays doivent relever en matière de production de données statistiques, en vue d’une meilleure définition des politiques, stratégies et programmes de développement.
Le soutien à l’activité statistique découle d’une obligation pour l’Etat car il s’agit d’un domaine clé de développement du pays. En effet, les statistiques conditionnent le développement de tous les secteurs, qu’ils soient de l’agriculture, de la santé, du commerce, de la finance, des infrastructures.
A cet effet, Abdoulaye TRAORE a mis en exergue les actions entreprises par l’état à travers le ministère de l’économie et des finances pour moderniser le système statistique national durant ces dernières années.
« Pour améliorer la qualité et la disponibilité des données statistiques, le Mali réalise actuellement deux opérations statistiques majeures, à savoir le Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH5) pour un coût prévisionnel de 25,4 milliards de FCFA et le Recensement Général des Unités Économiques (RGUE), premier du genre qui nécessite la mobilisation d’environ 4 milliards de FCFA. Aussi, pour renforcer le système statistique national et améliorer le financement de nos opérations, le gouvernement a mis en place le Fonds National pour le Développement de la Statistique (FND-STAT) qui est abondé annuellement à hauteur 2,9 milliards de FCFA. Par ailleurs, la création du Centre de Formation et de Perfectionnement en Statistiques (CFP-STAT) représente une partie de la réponse à la problématique des ressources humaines qualifiées » a rappelé le secrétaire général.
Le thème de cette édition JAS 2021 qui est : « Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour soutenir le développement socioculturel en Afrique » est en lien avec celui de l’Union africaine pour l’année 2021 intitulé : « Arts, culture et patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons ». Il cadre avec les défis auxquels font face nos pays dans le contexte de la crise sanitaire de la COVID-19 qui a occasionné d’importantes répercussions sur les économies nationales notamment le secteur de la culture, qui a été marquée par la longue fermeture des salles de spectacles et d’autres espaces de promotion du patrimoine culturel.
« Nous reconnaissons tous que les industries culturelles et créatives jouent un rôle important dans les économies nationales. Cependant, cette contribution n’est pas assez cernée par les statistiques, notamment en ce qui concerne leur part dans le Produit Intérieur Brut (PIB). Outre les avantages culturels et économiques, ces industries font preuve d’une plus grande résilience aux chocs externes dont il est plus que nécessaire de rendre visibles. Les statistiques peuvent être utilisées pour ce faire » a expliqué M. Abdoulaye Traore.
Avant de déclarer ouverte la journée africaine de statistiques, il a remercié au nom des plus hautes autorités et du ministre de l’Économie et des Finances les Partenaires Techniques et Financiers pour l’accompagnement des autorités statistiques du Mali dont les efforts ont contribué à atteindre des résultats tangibles au bénéfice du Gouvernement, des Collectivités Territoriales, de la Société Civile, du Secteur Privé, et bien d’autres utilisateurs.
Il a enfin adressé ses vives félicitations et encouragements à l’ensemble des acteurs du Système Statistique National pour leur abnégation et leur sens de responsabilité afin de fournir aux utilisateurs les données dont ils ont besoin.
Le Représentant du Groupe ECO-STAT des Partenaires Techniques et Financiers, le Président de l’Association Malienne de la Statistique , les représentants des organismes du Système Statistique National ont participé à cette journée qui a été rythmé par des communications sur « l’Impact des crises sécuritaire et sanitaire sur le secteur Culture et Jeunesse » , « les Défis de la production des statistiques dans le secteur », une communication de l’AFRISTAT, ainsi que la visite du stand d’exposition des productions statistiques.
Source : MEF