Le Conseil de Sécurité de l’ONU risque de connaître un débat agité lundi. Et une fois n’est pas coutume, ce sont les Etats-Unis qui devraient se retrouver en minorité. A l’initiative de l’Egypte, un texte circule en effet ce week-end pour faire adopter une résolution qui rappelle les positions de la communauté internationale sur le statut de Jérusalem.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier Il y a un an, l’administration Obama avait laissé passer une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant l’arrêt de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens. Une rupture forte après des décennies de soutien américain sans faille à l’Etat hébreu. Et ce lundi, c’est une simple discussion de suivi de ce texte qui était initialement prévue. Sauf qu’entre temps, Donald Trump a lui aussi procédé à une rupture, opposée et encore plus conséquente. En reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, le président américain a pris le contre-pied de décennies de consensus international, s’attirant les critiques de l’essentiel de ses alliés et des acteurs régionaux. «Veto» américain Alors ce lundi, une nouvelle résolution devrait donc être étudiée par le Conseil de Sécurité pour rappeler notamment que le statut de Jérusalem doit être réglé par la négociation, et que certaines décisions unilatérales n’ont pas de force légale et doivent être révoquées. Les Palestiniens sont en embuscade, les Egyptiens tiennent le stylo, et les diplomates envisagent une certaine unanimité. A l’exception des Etats-Unis, évidemment, dont on imagine qu’ils useront, cette fois, de leur droit de veto. La résolution n’a donc aucune chance d’être adoptée, mais l’objectif est de symboliser l’isolement de Trump dans ce dossier.
RFI