L’histoire du coup de force suivie de la fuite d’ATT n’est méconnue de personne. Dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, le palais de Koulouba a subi de fortes dégradations lors du putsch perpétré par Amadou Aya Sanogo appuyé par de nombreux militaires.
A cette occasion plusieurs parties du bâtiment du palais présidentiel, ont été détruites et pillées de fond en comble par les putschistes. Notre pays a connu une période de transition politique réussie ayant abouti à l’élection d’un président élu comme exige la constitution. Compte tenu de cette situation, la seule propriété de l’État qui pouvait accueillir le nouveau Président de la République demeurait l’ancienne résidence du Premier ministre car le palais de Koulouba était inhabitable. Mais hélas, Dioncounda Traoré ancien président de la transition y avait élu domicile pour sa retraite de président.
Depuis, le nouveau Président de la République continue de loger dans son vaste domicile privé situé dans le quartier de Sébénikoro, à la périphérie de Bamako.
Aux dernières nouvelles nous apprenons que l’Etat malien est en cours de rénover la résidence privée d’Ibrahim Boubacar Keïta avec toutes les commodités digne de ce nom. Aux dires de Tièbilé Dramé, même une piscine couverte y sera intégrée. Les frais liés aux travaux d’aménagement sont pris intégralement en charge dans le budget national.
A partir de ce moment j’estime que le pays a octroyé au nouveau Président du Mali en amont le fameux logement auquel il a droit en tant qu’ancien
chef d’état en aval. Bref l’Etat a fait son devoir aux frais des contribuables…
On ne peut pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière en même temps. Ce sont des dizaines, voire des centaines ou le milliard de FCFA qui a été surement investi par l’Etat. Le pays aura largement réalisé sa part de travail.
Ce qui revient à dire que : logiquement au terme du mandat de son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta il ne doit plus avoir droit à une maison d’ancien chef d’état. Les délices du pouvoir ont des limites. Devenir Président n’est pas à son premier coup d’essai en terre malienne. Après lui la queue est longue bien d’autres le succèderont. Mes compatriotes meurent d’envie d’avoir le coût réel des travaux en toute transparence.
Enfin je tiens à rappeler que le père de l’indépendance feu Modibo Keïta encore moins sa regrettée épouse Madame Mariam Travélé qui a rendue l’âme modestement il y’a quelques jours, dans la dignité dans sa famille paternelle dans le quartier populaire de Dravéla. Elle et son époux n’ont jamais bénéficié de ces faveurs.
Quand nous parlons de démocratie de nos jours n’oublions surtout pas que son père biologique s’appelle l’indépendance. Modibo Keïta a servi le Mali jusqu’à son dernier souffle il ne s’est pas servi de notre pays. A ce rythme devrons-nous être fiers d’être ses descendants ou ses dignes héritiers ? Fin de citation…
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