En Afrique du Sud, c’est le début, ce mardi 15 octobre, d’un procès sans cesse repoussé, celui de l’ancien président Jacob Zuma et de Thalès, le géant français de l’armement.
L’ancien président sud-africain sera bien obligé d’être à la barre pour répondre aux dix-huit chefs d’accusation qui pèsent contre lui.
La semaine dernière, la justice sud-africaine a finalement ordonné que J. Zuma soit jugé pour une affaire de corruption qui date de 1999. Depuis presque quinze ans, Zuma et ses avocats ont toujours réussi à ralentir le travail de la justice, mais cette fois-ci, cela paraît inévitable.
J. Zuma et Thalès se présenteront, mardi matin, au tribunal de Pietermaritzburg en ayant vraisemblablement épuisé tous leurs recours judiciaires possibles pour repousser une nouvelle fois ce procès dit de « l’Arms Deal ».
Depuis 2005, le parquet sud-africain s’est souvent contredit et a plusieurs fois retiré puis réinstauré ses poursuites contre celui qui fut successivement vice-président, puis président de l’Afrique du Sud.
En tout, dix-huit chefs d’accusation visent J. Zuma, principalement fraude, racket et détournement de fonds lors de la signature de ce contrat d’armement avec Thalès, en 1999.
J. Zuma a toujours nié les accusations, tout comme Thalès, sauf que l’ancien chef de l’Etat a propulsé le dossier dans l’arène politique et s’est souvent plaint d’être victime d’une chasse aux sorcières de la part de ses opposants.
Il a plusieurs fois demandé la suspension permanente des poursuites contre lui pour cette raison. C’était encore le cas, la semaine dernière.La demande a donc été rejetée vendredi. Le juge de la Haute Cour du KwaZulu-Natal a invoqué « un très lourd dossier contre lui ».