« Les chances de Soumaila Cissé sont très fortes pour remporter l’élection présidentielle du 29 juillet 2018…. Que les autorités prennent très au sérieux l’organisation et la sécurisation de l’élection présidentielle… »
Le parti pour l’Union pour la République et la Démocratie(URD) a investi, samedi 12 mai 2018, son président Soumaila Cissé candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. C’est très à l’aise, que l’un des vice-présidents du parti, Mody N’Diaye, Député élu à Barouéli et président du principal groupe parlementaire de l’Opposition ‘’ la Vigilance Républicaine et Démocratique’’ à l’Assemblée nationale, nous a accordés un entretien exclusif. Sur les lignes qui suivent, il livre ses impressions sur les sujets que sont entre autres : la situation actuelle du pays, la présidentielle du 29 juillet 2018, les récents déplacements du président IBK à l’intérieur du pays, la révocation du maire Urd de la commune VI du District de Bamako… Suivez son regard !
Le Démocrate Mali : Vous êtes le président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique, principal groupe de l’opposition à l’Assemblée nationale. Comment se porte ce groupe ?
Mody N’Diaye : Le groupe VRD se porte à merveille. L’opposition parlementaire se porte bien avec la présence du second groupe constitué de l’ADP Maliba et SADI.
Le président de votre parti, Soumaila Cissé, a été investi ce samedi 12 mai 2018 dans le stade du 26 mars archicomble, candidat à la présidentielle de 2018. Pensez-vous réellement qu’il a la chance de remporter ces élections ?
Cette grande mobilisation démontre à suffisance que les Maliens qui souffrent dans leur chair avec la mauvaise gouvernance du régime IBK, aspirent à l’alternance. Les chances de l’URD et donc de Soumaila Cissé sont très fortes pour remporter l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.
A la fin de son mandat, nous constatons que le président de la République IBK est très actif sur le terrain. Après Kayes, Sikasso, Mopti, il vient de boucler récemment une visite de 48 heures à Ségou. Que pensez-vous de ces différentes visites à l’intérieur du pays ?
Une activité présidentielle sur fond de précampagne électorale en témoigne la propagande de l’ORTM autour de ces visites, la fermeture des écoles, la paralysie des services administratifs et les fonds distribués pendant toute la période de ces déplacements du Président de la République.
Vous êtes l’un des vice-présidents du Bureau politique national de l’URD. Le maire URD de la commune VI du District de Bamako Alou Coulibaly a été révoqué lors du conseil des ministres. Que pensez-vous de cette révocation ?
Un harcèlement politique et une sanction illégale car intervenue après l’expiration du délai de suspension donc après la reprise de fonction du Maire Alou Coulibaly.
Quelle lecture faites-vous de la gestion actuelle du pays par le régime IBK ?
Trop de gaspillage de la chose publique. Une gouvernance chaotique et dans tous les domaines.
Avec l’état actuel du pays, beaucoup de voix se sont élevées pour dire à IBK de renoncer à briguer un second. Mais peine perdue, IBK est candidat pour un second mandat. Quelle est votre appréciation par rapport à sa candidature ?
C’est un droit que IBK est libre d’exercer. Toutefois, dans le contexte actuel du désenchantement du malien de la gouvernance de ce régime, le renoncement à ce droit servirait mieux notre peuple, notre Maliba et surtout IBK lui-même.
Le collège électoral a été convoqué. L’Etat-major des partis politiques est en ébullition. Pensez-vous que le fichier électoral est suffisamment fiable pour aboutir à des élections transparentes et crédibles ? Une crise postélectorale n’est-elle pas à craindre ?
Pour la fiabilité du fichier électoral il serait utile de rendre public le rapport de l’audit récemment entrepris avec le concours de l’OIF. Pour éviter une crise postélectorale, le Gouvernement doit prendre toutes les mesures pour que l’élection soit transparente, inclusive et crédible.
En 2013, les Maliens ont voté par la carte Nina. Les résultats ont été acceptés de tous. Cette carte sera remplacée cette année par la carte d’électeur. Honorable, pensez-vous que cela est une bonne chose ?
Une fraude généralisée n’est-elle pas à craindre ?
Le vote avec une carte d’électeur sécurisée et comportant l’indication du centre et du bureau de l’électeur est de loin meilleur à celui de la carte NINA dont d’ailleurs la gestion est des plus opaque actuellement. Toutefois, les cartes d’électeurs doivent être produites et distribuées à tous et à temps avant le scrutin. Il s’agit d’un challenge que le Gouvernement doit impérativement levé.
Quel dernier appel avez-vous à lancer ?
Que les autorités prennent très au sérieux l’organisation et la sécurisation de l’élection présidentielle.
Réalisée par Aliou Touré
Source: Le Démocrate