La perte du fœtus peut être douloureuse, tant physiquement qu’émotionnellement.
L’expulsion involontaire de produit de conception jusqu’à un âge où l’enfant peut vivre, est une interruption spontanée de la gestation avant 27 semaines. Cette perte peut être douloureuse, tant physiquement qu’émotionnellement. Une grossesse débute et évolue normalement. Mais soudain la femme est victime de saignements.
Elle ressent des douleurs, des crampes au niveau du bas vendre. Ces signes annoncent un avortement involontaire. Amina, est maman d’une petite fille, mais avant cette grâce elle a subi trois pertes de grossesses successives au cours des premières années de son mariage.
Elle a affirmé que sa première grossesse a duré 14 semaines. Un jour, elle a senti des douleurs suivies de petits saignements. Elle se fit transportée au centre de santé. Malheureusement le médecin l’informera qu’elle a perdu l’œuf. Ce qui signifiait une fausse couche.
Quelques mois plus tard, elle perd le foetus quand elle était enceinte de 20 semaines. Ce fut désastreux pour elle. Malgré le soutien de son mari, Amina est désormais vue comme une épouse qui a la poisse. Celle qui n’est pas capable de donner la vie. Elle a passé des moments de dépression et de sautes d’humeur.
Anomalies-La vie est faite de bon et de mauvais moment. Quelques mois plus tard, un 3e espoir s’est épanoui dans le ventre de notre interlocutrice. La déception sera encore au rendez-vous. Et elle relate son calvaire : « Quand je suis tombée enceinte pour la troisième fois, j’ai tout de suite changé de Centre de soin. J’ai abandonné le centre de santé communautaire de ma commune. J’allais en consultation à la clinique Farako Laye, pour m’assurer que tout se passe bien. Ma grossesse a évolué jusqu’à la 36e semaine. Mais il est arrivé un moment, où j’ai ressenti une sensation de malaise, suivie de bouffée de chaleur. L’échographie révélera que le battement du cœur de mon fœtus avait cessé. Il ne vivait plus ». Les fausses couches à répétition d’Amina sont les conséquences des anomalies morphologiques de l’utérus. Ces malformations empêchent l’embryon de se développer dans des bonnes conditions. Ces anomalies doivent être traitées pour rendre possible la grossesse ultérieure. Mme Diakité Kadi Sidibé se réjouit. Elle sera maman dans quelques mois. Elle est enceinte de 24 semaines, mais elle est assignée à domicile par un cerclage pour maintenir l’organe génital fermé. Elle fait attention aux consignes de son médecin. Elle se rappelle de l’épisode douloureux qui a été le sien, quand elle avait du accoucher avant l’heure.
Kadi rappelle que tout a commencé par un mal de ventre et des saignements au cours d’une nuit. « Au réveil, je suis allée à l’hôpital pour voir mon gynécologue. En cours de chemin, le mal s’est accentué, et j’ai perdu le bébé.
Elle venait d’être victime d’une fausse couche. « Les minutes qui ont suivi ont été douloureuses pour moi, car je j’ai vu mon enfant. Il était de sexe masculin », se lamente-t-elle encore. Après ce coup du sort, Mme Diakité apprendra de son médecin, qu’elle souffrait du col de l’utérus dont l’ouverture dépasse la normale. Elle devait rester au repos pendant un certain temps.
Les causes de fausses couches spontanées sont multiples. Ces facteurs déterminants peuvent être une infection mal traitée, le fibrome, la malformation de l’utérus, un col trop ouvert, la consommation abusive de caféine, d’alcool et de tabac, l’âge de la maman. L’infection urinaire, la chromosomique chez la femme et chez l’homme est la cause la plus fréquente, selon le Docteur Ibrahim Kanté, gynécologue obstétricien à l’hôpital du Point G. Il ajoute que les fausses couches se classent entre deux types : l’avortement provoqué pour des raisons médicales que constitue la malformation du fœtus, et l’interruption spontanée de la gestation . C’est la cause la plus courante.
La grossesse est un véritable moment de bouleversement du corps. Comment savoir au milieu de tous les changements, ceux qui sont anormaux ? Quels sont les symptômes d’une fausse couche ?
Les étapes du mal-Le gynécologue révèle qu’on peut ressentir des crampes dans le bas ventre qui sont en réalité des contractions utérines. La disparition des signes de grossesses (plus de nausée, seins détendus) doit alerter. Des petits saignements en début de grossesse ou des douleurs dans le bas ventre sont des signes qui doivent mettre la puce à l’oreille, qu’une fausse couche se prépare. Dr Kanté souligne les étapes de la fausse couche : « Quand une femme enceinte sent ces signes, elle doit consulter un médecin. Au début, ce sont de petites douleurs. Elles sont de plus en plus accentuées. Ensuite, c’est des saignements de quantité minime et majorée. Enfin la perte de l’embryon » .La femme qui perd son bébé de cette manière est susceptible de vivre la même situation aussitôt, parce que son corps est prêt à entretenir une nouvelle grossesse. Le Docteur Kanté explique cette possibilité par le fait que les hormones sont encore vivantes . à la moindre des choses, celle qui a perdu son bébé se retrouve enceinte. La même opération se produit, car les risques sont grands. Il est conseillé de prendre les dispositions tout de suite après la fausse couche pour permettre à la mère frustrée de se remettre de la perte et pour mieux réguler le cycle.
Séances de sensibilisation-Une fausse couche présente toujours des complications, visibles ou non visibles, a poursuivi le Docteur Kanté. Si elle n’est pas suivie d’une prise en charge médicale adéquate, elle peut déboucher sur des maladies infectieuses. Les microbes vont remonter au niveau de l’abdomen et migrer dans tout le corps. Ce processus conduit à l’infertilité ou à la mort. Au Mali, 21 femmes meurent chaque jour, suite à la complication de l’interruption spontanée de la grossesse. Ce chiffre équivaut à 12% des 260 cas de mortalité maternelle, a précisé le gynécologue Dr Kanté. Il propose d’organiser des séances de sensibilisation autour de la fausse couche.
Cette campagne doit être permanente grâce à la collaboration des médias. Ainsi les femmes ne négligeront plus le signe élémentaire qui conduit à l’avortement involontaire. La fausse couche répétitive traumatise la femme désireuse d’avoir un bébé. Son gynécologue et son mari ont le devoir de l’entretenir psychologiquement. Dans cette lutte, le Dr Kanté a invité l’état à offrir une formation de qualité aux personnels de santé. L’amélioration des structures de santé s’impose. Le Dr Kanté est convaincu que les fausses couches peuvent être évitées, si les agents de santé sont qualifiés. La fin spontanée d’une grossesse représente une épreuve dure à surmonter. Si les femmes peuvent ressentir une certaine culpabilité à la suite d’un tel événement, elles ne sont nullement responsables. Elles peuvent toujours suivre des traitements pour être reproductives. Les épouses Amina et Kadi ont été guéries après plusieurs fausses couches. Elles sont heureuses, aujourd’hui, au milieu de leurs enfants.
Maïmouna SOW
Nausées matinales : Le fœtus se porte bien
Avoir des nausées dès le matin et souffrir de vomissements, rien de très réjouissant, au contraire ! Pourtant, près de quatre femmes sur cinq souffrent de nausées matinales durant la grossesse. Mais, ces désagréments seraient le signe que le bébé se porte bien. C’est en tout cas le constat dressé par une nouvelle étude américaine publiée dans la revue médicale JAMA Internal Medicine. «Nos résultats devraient être rassurants pour les femmes victimes de ces symptômes, qui peuvent être très lourds», a déclaré Stefanie Hinkle, la chercheuse principale de l’étude, membre de l’Institut national de la santé des enfants et du développement humain à Bethesda au Maryland.
Moins de risque de faire une fausse couche ?
Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont suivi 797 femmes menant leur premier trimestre de grossesse. à deux semaines de gestation, près de 18 % des femmes ont rapporté avoir des nausées, et environ 3 % ont indiqué avoir des nausées avec vomissements. à la huitième semaine, les nausées matinales avaient augmenté et touchaient un plus grand nombre de femmes enceintes (57 %, 27 % pour les nausées avec vomissements). Et les résultats sont plutôt étonnants. Les femmes ayant eu des nausées étaient 50 % moins susceptibles de faire une fausse couche. Ce chiffre grimpe même à 75 % pour celles ayant connu des vomissements. Comment expliquer ces chiffres ? De nombreux chercheurs pensent que les nausées matinales pourraient aider au bon déroulement de la grossesse en dissuadant les femmes de se livrer à de mauvaises habitudes, comme le tabagisme ou la consommation d’alcool.
La véritable cause des nausées, encore méconnue. Les nausées apparaissent au cours du premiers mois de grossesse et s’estompent, en général, au début du deuxième trimestre. Certaines femmes connaissent des vomissements tout au long de leur grossesse. Bien que contraignantes, ces nausées sont perçues comme étant le signe que la grossesse se déroule correctement même si on sait peu de choses sur les facteurs déclenchants. Les experts estiment qu’elles seraient liées aux changements hormonaux, et notamment à l’hormone HGC. Le stress émotionnel, la fatigue, les voyages, ou certains aliments peuvent également aggraver le phénomène. Les auteurs de l’étude pensent donc que les nausées et vomissements seraient des indicateurs d’un tissu placentaire viable. En d’autres termes, un tissu placentaire ne libérant pas assez d’hormones pourrait indiquer une grossesse troublée.
Des résultats à prendre avec des pincettes
Malgré ce constat, les scientifiques précisent que les femmes n’ayant pas de nausées matinales ne doivent en aucun cas s’inquiéter et penser au pire. «Il est important de comprendre que toutes les grossesses et toutes les femmes sont différentes,» précise Stefanie Hinkle. «Si une femme enceinte ne présente pas de symptômes, cela ne signifie pas pour autant qu’elle va connaître une fausse couche», rassure-t-elle.
Source :doctissimo.fr