La salle de réunion du Musée national a abrité jeudi dernier la 9è session du conseil d’administration de l’Institut des sciences humaines (ISH). La cérémonie d’ouverture, présidée par le Pr Assétou Founè Samaké Migan, ministre de la Recherche scientifique et présidente du conseil d’administration, s’est déroulée en présence de Mamady Dembélé, le directeur général par intérim de l’ISH.
Cette session se tient dans un contexte particulier pour notre pays, où l’accent est mis sur la réconciliation, la paix et la reconstruction nationale, a rappelé Mme Assétou Founè Samaké Migan. Pour atteindre ces objectifs, l’Institut, en plus des résultats des études déjà disponibles, devra capitaliser le génie créateur du peuple du Mali, puiser dans les expériences d’autres nations pour impulser des innovations sociales capables d’accélérer les transformations sociales qui vont dans le sens de la consolidation des lieux sociaux et donc de l’avènement d’un Mali intégré, prospère et paisible, a recommandé la présidente du conseil d’administration.
L’ISH est une institution publique de recherche au service de la culture et du développement créée en 1962. Il a pour principale vocation de mener toutes études et recherches pour le développement et l’approfondissement des sciences sociales. Sur le plan administratif, l’ISH qui possède un statut d’établissement public à caractère scientifique et culturel, est placé sous la tutelle du ministère de la Recherche scientifique. L’institut a conduit de nombreuses études et procédé à des publications sur différents thèmes comme la femme en milieu rural ; l’exode des femmes au Mali ; la recherche archéologique dans la zone du barrage de Manantali ; le Code du mariage et de la tutelle dans la société malienne ; ou encore l’Espace d’interpellation démocratique (EID).
A son bilan figurent plusieurs activités menées dans les domaines de la décentralisation, de la lutte contre la pauvreté courant 2015, sur financement du budget d’Etat. Pour le ministre de la Recherche scientifique, les recherches sur l’histoire sociale de la pauvreté ont permis de mieux comprendre le phénomène, dans ses aspects aussi bien quantitatifs que qualificatifs dans des zones agricoles comme l’Office du Niger ou la zone CMDT.
Les recherches sur la décentralisation et les perspectives de la régionalisation ont indexé certains éléments à la plus grande réforme institutionnelle que notre pays ait connue ces dernières années. Elles ont en outre montré en quoi l’intercommunalité pourrait être une solution possible pour le développement harmonieux et solidaire des collectivités territoriales.
Quant aux recherches historiques sur les chefferies périphériques du royaume de Ségou et les recherches archéologiques, elles permettent non seulement de sauvegarder le patrimoine historique et culturel mais aussi de mieux appréhender les pratiques culturelles nationales, sources intarissables d’innovations sociales.
Dans le domaine des publications, conformément aux recommandations de la 8è session, la « Revue études maliennes » a été continuellement améliorée et des actions de marketing sont envisagées pour lui permettre de s’autofinancer.
L’Institut des sciences humaines bénéficie en 2016 d’un budget prévisionnel de 483 100 000 Fcfa contre 571 634 000 Fcfa en 2015. Ce budget comporte une inscription de 128 millions au titre du budget spécial d’investissement pour la construction du nouveau siège de la structure.
La crise sécuritaire a conduit au retrait des partenaires, donc à l’arrêt de certaines activités. Cependant, pour 2016, l’espoir demeure car des projets de recherche, réalisés avec l’appui de partenaires, ont déjà démarré.
Y. DOUMBIA
Source : L’ Essor
