Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), comparaît ce mardi devant la Confédération africaine de football (CAF). Alors qu’il doit démontrer son innocence dans le cadre d’une enquête pour trucage de matches, l’ancien Lion Indomptable risque gros.
Ce mardi, Samuel Eto’o a été auditionné par le jury disciplinaire de la CAF dans le cadre de l’enquête pour trucage de matches ouverte à son encontre par l’instance suite aux griefs émanant des acteurs du championnat local. Pour rappel, ces derniers avaient alerté l’organisme après la fuite d’un enregistrement téléphonique impliquant Eto’o et Valentin Nkwain, le président du champion du Cameroun en titre, Victoria FC. L’audio accablant met en scène les deux interlocuteurs en plein arrangement pour la montée du futur champion d’Elite Two (deuxième division camerounaise) en Elite One.
Une suspension à vie du football ?
Si sa culpabilité venait à s’avérer, Eto’o devrait risque une amende et une suspension de toute activité liée au football possiblement à vie, comme prévu par l’article 154 du code disciplinaire de la CAF. “Toute personne qui conspire pour fausser le résultat d’un match d’une manière incompatible avec l’éthique sportive sera sanctionnée d’une suspension de match et d’une amende minimale de dix mille USD (10 000$) (9 351,5€, ndlr). L’instance juridique prononcera également une interdiction d’exercer toute activité liée au football : dans les cas graves, cette sanction s’appliquera à vie.”
“Toute personne qui influence ou manipule illégalement – directement ou indirectement, par exécution ou omission d’un acte – le déroulement, le résultat ou tout autre aspect d’un match et/ou d’une compétition – ou qui conspire ou tente de le faire par quelque moyen que ce soit – est sanctionnée d’une interdiction d’au moins cinq ans d’exercer toute activité relative au football, ainsi que d’une amende d’au moins CHF 100 000. Dans les cas graves, l’interdiction d’exercer toute activité relative au football est prononcée pour une durée plus longue voire à vie”, stipule également l’article 20 alinéa 1 du code disciplinaire de la FIFA.
Fin avril, le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait déjà signifié que la star ne bénéficierait d’aucun traitement de faveur s’il venait à être reconnu coupable. “Personne, à commencer par moi, n’est au-dessus de la loi”, avait averti le milliardaire.
Source : Afrik-Foot