La Campagne 2024 du Hadj a été un succès aux yeux du Délégué général, Dr. Abdoul Fatah Cissé. Face à la presse, mardi, il a promis de corriger, au fil du temps, les dysfonctionnements constatés en vue du confort du pèlerin. Au 25 juin 2025, les statistiques parlaient de 1301 morts, dont deux Maliens (une dame décédée à Médine et un homme qui a succombé le jour d’Arafat). Il a prié pour le repos de leur âme.
Le Hadj 2024 a vécu. Les projecteurs sont désormais braqués sur la Campagne 2025 officiellement lancée par les autorités saoudiennes depuis le lundi 17 juin 2024. Le quota de 13 323 pèlerins octroyé au Mali en 2024 a été reconduit.
Dans un entretien à la presse, mardi matin, le Délégué général au Hadj, directeur général de la Maison du Hadj, Dr. Abdoul Fatah Cissé, s’est réjoui du bon déroulement de la Campagne 2024 depuis Médine jusqu’à Muzdallifah en passant par Makkah, Minah, Arafat. Globalement, il a parlé d’un succès qui découle de la bonne disposition des autorités de la Transition à l’égard de la Maison du Hadj et de tout ce qui concerne l’organisation, au plan national, du pèlerinage musulman à La Mecque. Il a ensuite adressé une mention spéciale à l’ambassadeur du Mali agréé auprès de Sa Majesté le Roi d’Arabie saoudite, S. E. Boubacar Gouro Diall, et au Consul général du Mali à Djeddah, S. E. Cheikh Bah, pour leur disponibilité constante aux côtés des pèlerins et leur bienveillance durant tout le séjour. Le Délégué général a positivement apprécié le comportement général des délégués, surtout ceux de la sous-commission religieuse, qui ont aidé les pèlerins à accomplir les rites sans lesquels le Hadj est entaché d’irrégularités. Il a adressé une mention spéciale à toutes les autres sous-commissions qui ont honoré, chacune, leur engagement, a-t-il ajouté.
L’hébergement, l’accueil, la santé, les médias et la communication, la sécurité ont eu droit à des mots de félicitations et d’encouragement. La seule fausse note aura été la restauration à Makkah où le prestataire n’a pas été à la hauteur, sinon on allait parler d’un circuit presque parfait, tant les conditions de séjour ont été nettement améliorées à Minah, Arafat et Muzdallifah. On retiendra avec le Délégué général qu’à Médine, les pèlerins ont pu prier maintes fois dans la Mosquée du Prophète à cause de sa proximité avec l’hôtel qui les abritait. Ils ont pu se rendre à la Rawdah et ont visité plusieurs sites et monuments en lien avec les conquêtes musulmanes. Parmi ceux-ci, on peut citer la Mosquée de Kouba (la première construite au monde), la colline de Ouhd et le mausolée qui contient les corps des victimes. Arrivés à Makkah, ils ont pu accomplir l’Umrah dans les règles de l’art. Après quelques jours de pause, ils ont été conduits à Minah, la veille du Grand jour, c’est-à-dire Arafat, qu’ils ont honoré de leur présence massive. De retour à La Mecque après une escale à Muzdallifah, ils ont fait la Tawaf Ifadah, prié deux rakats, bu l’eau de Zamzam et exécuté les sept aller et retour entre Safa et Marwa.
Pour le Délégué général, nous sommes bel et bien en présence d’un Hadj agréé, qui n’a d’autre récompense que le Paradis.
Dr. Cissé n’a toutefois pas occulté certaines difficultés qui ont jalonné le parcours. Parmi celles-ci, il a cité et déploré le retard dans l’acheminement des pèlerins de la filière privée à Minah, dû à une incompréhension. Malgré le tollé suscité au départ, tout était finalement rentré dans l’ordre à la satisfaction des usagers et il n’y a eu plus jamais retard. Cette année, la vague de chaleur a provoqué de nombreux décès de pèlerins. Au 25 juin 2025, les statistiques parlaient de 1301 morts, dont deux Maliens (une dame décédée à Médine et un homme qui a succombé le jour d’Arafat). Il a prié pour le repos de leur âme. Le Hadj requiert don de soi, sacrifice et abnégation. Le retour des derniers pèlerins de la Délégation nationale était prévu pour hier.
CC/MDH