Pour exprimer son soutien aux Forces de Défense et de Sécurité du Mali (les FAMA), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a animé une conférence de presse, le jeudi 7 novembre à la Maison de la Presse. Une occasion saisie à juste titre par les opposants du FSD d’appeler à l’union sacrée autour des Forces de Défense et de sécurité et d’inviter les plus hautes autorités à plus de responsabilité.
Cette conférence était animée par le Chef de file de l’opposition l’honorable Soumaïla Cissé accompagné pour l’occasion entre autres par le Dr Choguel Kokalla Maïga, Me Mountaga Tall, Konimba Sidibé et Moussa Sinko Coulibaly.
D’un ton unanime ces responsables de partis politiques et de mouvements de l’opposition ont estimé que trop de sang des militaires et des civils a coulé au Mali en ces derniers temps, suite aux attaques lâches et barbare des terroristes et narcotrafiquants.
Selon le chef de file de l’opposition, il faut de l’union sacrée autour des FAMAs pour venir à bout de cette crise. Pour lui, la seule ligne de conduite de l’opposition est de préserver et de renforcer le moral des troupes.
D’après l’opposant politique Cissé, seul le régime actuel est responsable de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali.
« L’évolution meurtrière de la situation sécuritaire dans notre pays nous impose aujourd’hui de nous assumer pleinement et de dénoncer la lourde et entière responsabilité du Président de la République et de son Gouvernement dans la gestion de la crise que notre pays connaîtra » a-t-il déclaré.
Sur ce plan, Soumaïla Cissé a accusé le Chef Suprême des armées de fermer les yeux et couvrir des détournements de deniers publics à large échelle et à ciel ouvert sur les allocations budgétaires destinées à l’achat d’équipements et de matériels militaires. Aussi, il a soutenu que le président IBK a été incapable de doter l’armée d’une couverture aérienne performante.
Au nom du FSD, il a exigé des autorités compétentes un audit financier et comptable dans les plus brefs délais sur l’utilisation des 1230 milliards votés par l’Assemblée Nationale dans le cadre de la loi de programmation militaire.
En plus, il a exigé une enquête sérieuse sur la livraison, l’état et la disponibilité des équipements militaires, sur l’absence de points d’eau dans la plupart des postes de sécurité car étant la cause de multiples morts.
Dans son raisonnement, Soumaïla Cissé a indiqué que l’armée souffre de la même maladie que tous les secteurs d’activités du pays. « Cette maladie, nous la connaissons tous: elle s’appelle la mal gouvernance » a-t-il déclaré.
A ses dires, pour martyriser la mémoire des vaillants soldats tombés sur le champ de l’honneur, des dispositions doivent être prises pour qu’un cimetière militaire national soit érigé pour accueillir les soldats morts pour la patrie. Ce cimetière militaire national servira de lieu, dit-il, de recueillement et de souvenir.
Pour le chef de file de l’opposition, les soldats doivent bénéficier du statut du mort pour le service de la nation. Dans cette dynamique, il dira que leurs épouse/époux doivent bénéficier d’une pension de réversion totale pour le reste de sa vie.
Dans la même lancée, il propose que les enfants des militaires tombés sur le champs d’honneur bénéficient du statut de “Pupilles de la Nation”, qui permet notamment une exonération totale des frais de scolarité, y compris dans l’enseignement supérieur, et un accès prioritaire à certains emplois dans l’administration. “La Nation malienne doit être une nation solidaire, généreuse et reconnaissante” a-t-il conclu.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut