Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale avant-hier, en plus des nombreuses victimes que l’on dénombre ont laissé derrière elles des dégâts matériels incommensurables. Les communes I et IV du district de Bamako ont été les plus touchées par les dégâts causés par cette forte pluviométrie.
Le gouvernement dans un communiqué diffusé lors du journal de 20 heures déplorait une vingtaine de morts et une centaine de sans abris.
Pendant ce temps, les populations des zones sinistrées vont plus loin. Le nombre de victimes, selon plusieurs témoins dépasserait la cinquantaine.
Les points de vue divergent aussi sur les causes de ce désastre dont les populations des communes I et IV se souviendront encore longtemps.
D’après certains témoins ces inondations meurtrières seraient dues au manque de système de canalisation et de drainage des eaux dans les quartiers inondés.
En plus de cela, la construction anarchique des maisons à usage d’habitation sans tenir compte du schéma directeur d’urbanisation de la ville des trois caïmans.
Pour un témoin rencontré à Lafiabougou, si une solution rapide n’est pas trouvée à ce problème, le même scénario risquerait de se reproduire chaque fois qu’il y’aura une forte précipitation à Bamako.
Cette pluie diluvienne a fait plusieurs victimes, selon notre témoin qui ajoute qu’en plus des corps déjà repêchés par les agents de la protection civile, il faut ajouter ceux qui sont portés disparus.
Selon ce chef de famille qui a perdu un de ses proches, les populations payent ainsi la négligence des autorités communales qui n’ont rien fait pour empêcher un tel désastre.
Ce père de famille à la retraite estime plutôt que les responsabilités sont partagées entre les différents acteurs de la société. Notamment, la mairie et les populations elles-mêmes.
« Il est indéniable que les autorités municipales n’ont pas joué pleinement leur rôle, mais les populations ont aussi leur responsabilité dans ce désastre. Car ce sont elles qui déversent les ordures ménagères dans les caniveaux. Ce sont ces déchets qui bloquent le passage de l’eau», a-t-il déploré.
Dra
Source: Tjikan