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INFRASTRUCTURES ROUTIERES AU MALI : Quelle chienlit pour les usagers actuels !

L’état dégradant des infrastructures routières reste au cœur des préoccupations du citoyen lambda malien de nos jours. Surtout que le développement économique, industriel et même culturel…, passe dans la plupart des cas par la construction des infrastructures routières, aériennes, ferroviaires ou même fluviales, de qualité et de quantité pour offrir la chance aux citoyens ainsi qu’aux personnes morales de contribuer au développement économique et social du pays. Pour ce faire, il faut une réelle prise de conscience par les décideurs qui ont pour l’instant d’autres ambitions que celles nourries par la population. D’où la naissance d’une chienlit que vivent les usagers actuels des routes.

Partant des constats joints aux dires des usagers de la circulation routière de Bamako comme hors de la capitale malienne, la question des difficultés d’accès aux infrastructures devient plus qu’alarmante, dans la mesure où le droit d’accès à une route de qualité fait toujours l’objet d’une violation flagrante de la part des autorités suspectées de veiller sur le respect strict de ce dispositif contributeur au développement de la nation.

 

Comme précité, la chienlit que vivent des usagers routiers fait trait non seulement à la problématique d’accès à des routes de qualité, mais aussi à la dégradation actuelle des goudrons, cause d’un énorme calvaire pour la population dans son ensemble. Cela, face à l’indifférence et l’insouciance des autorités coupables des dégâts résultant de cette situation lamentable, pour qui connait les contextes dans lesquels sont transportés les malades et les femmes enceintes dans les hôpitaux.

A cet effet, vu la prépondérance du sujet, nous nous sommes rapprochés de certains usagers.  C’est le cas du taximan Adama Sidibé qui n’a aucunement caché sa déception face à cette situation. D’après lui, il est inadmissible de voir l’état actuel des routes, pendant que les impôts et taxes édictés par l’État sont régulièrement respectés par la population et singulièrement par les chauffeurs qui sont les premières victimes de cette situation déplorable.

A l’entendre, il aurait enregistré beaucoup de pertes matérielles lors de ses différents déplacements avec son taxi, lesquelles sont subordonnées à la dégradation routière. Suivant ses propos, même si le président de la République ne fréquente pas les routes abimées, il a certainement des proches qui peuvent accidentellement constater ces défis pour lui annoncer ce qu’il y a lieu de faire, au lieu de laisser ces problèmes couper le sommeil des Maliens.

C’est pourquoi, ce monsieur, tellement désespéré des projets de société proposés par IBK et son staff aux Maliens, est allé jusqu’à douter de l’avancée économique du Mali, par le fait que l’émergence économique d’un Etat passe forcément par la construction d’infrastructures routières. Ce que minimise les responsables maliens.

Des propos pareils ont été également tenus par Bakary Doumbia, chauffeur de Sotrama, qui pense, tout comme son homologue, que les dirigeants ne s’acquittent vraiment pas de leurs devoirs quand il s’agit des défis liés aux infrastructures routières. Et pire, pour lui, c’est que les syndicalistes, présumés mener ces combats à la place des chauffeurs, se sont eux aussi laissés entrainer par le cours de la gangrène de la gouvernance publique dans l’unique et seule optique de satisfaire leur sollicitude égocentriste et déloyale. C’est donc trahir le serment des missions qui leur sont dûment assignées par les normes en vigueur et ils n’ont aucunement raison de les ignorer. À titre de rappel, nous avons l’habitude de signaler le cas de l’axe Bamako-Djidjeni où les témoignages affirment à suffisance qu’il ne se passe une journée sans qu’un véhicule ne fasse un accident dû au mauvais état de cette route.

Mamadou Diarra et Bakary Fomba, stagiaires

Source: Le Pays

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