Le mercredi 5 décembre 2018, les travailleurs de la Société des Mines d’Or de Loulo filiale de “Randgold” ont tenu un sit-in pour réclamer le traitement de leur salaire sur le niveau de base négocié en 2016. « Les travailleurs de tous les mines du Mali sont mieux payées que nous, d’après une enquête sur la masse salariale de toutes les mines du Mali réalisée par la direction du Somilo, malgré les surproductions avec des records battus chaque année », se plaint l’un des membres du comité syndical avant d’ajouter que Somilo est différente des autres mines car c’est l’une des rares mines souterraines au Mali. « Généralement, les travailleurs des mines souterraines sont mieux payés que les travailleurs des mines ouvertes car le risque est beaucoup plus important.
Malgré ça nous sommes les derniers en termes de salaire », regrette-il. Pas moins de 2000 maliens travaillent sur le site de la mine. Depuis le 5 décembre, ils sont tous en arrêt de travail. « Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout, assure le syndicaliste, malgré un message menaçant les travailleurs de licenciement envoyé à tous par la société. » Les causes de ce ras-le-bol remontent à 2016 quand les travailleurs ont observé une grève « car cela faisait 10 ans qu’on avait pas d’augmentation de salaire », explique le comité syndical. « Nous avons été reçus par le PDG de la société qui a promis 30% d’augmentation sur notre salaire de base mais au moment de la signature de l’accord on s’est aperçu que l’augmentation n’a pas été ajoutée sur les salaires de base car les responsables estiment qu’en faisait cela, ils seront aussi obligés d’augmenter les primes de risque et autres.
Donc les syndicats n’ont pas signé l’accord mais il a été mis en application. Et depuis nous pensons que des dispositions allaient être prises mais malheureusement la situation n’a pas changé. Malgré l’intervention des autorités locales, à savoir le maire de la commune de Sitakili, le préfet du cercle de Kénieba et les chefs de village, la mine reste sur sa position : « Pas de négociation tant que l’arrêt du travail est en cours ». De l’autre côté, les travailleurs aussi restent déterminés. « Pas de travail sans satisfaction de nos doléances. »
La redaction