L’une des décisions prises par le Conseil des ministres du mercredi 2 décembre 2015 est l’adoption d’un projet de décret fixant les modalités d’application de la Loi n°2012-025 du 12 juillet 2012. Cette loi alloue aux personnes civiles et militaires ayant subi des préjudices corporels ou matériels et les ayant-droits des personnes décédées, une indemnité en réparation des préjudices subis à ces périodes. Le texte prévoit l’indemnisation des victimes sous forme de rente, de pension ou de secours pour les cas de préjudices corporels et, sous forme de réparation par équivalent ou en nature, pour les cas de préjudices matériels. Pour faire ce travail, il est créé une commission d’évaluation, de recensement et d’indemnisation des victimes. La commission procèdera notamment au recensement des victimes, à l’évaluation des préjudices matériels subis, à la détermination des rentes et des pensions ainsi que leur réparation par équivalent en nature ou en numéraire et en fixe les périodes de versement.
Conseil central de l’UNTM
L’UNTM a tenu le mardi 1er décembre 2015 à la Maison des Aînés son 14ème conseil central ordinaire. La cérémonie présidée par Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM, a eu lieu en présence de Maouloud Ben Kattra, secrétaire général adjoint du bureau, et de plusieurs membres de l’Union. Cette rencontre des différentes sections de l’UNTM aura permis aux participants de réfléchir et d’analyser toute la situation nationale qui relève de leur ressort. Il s’agit notamment des questions qui ont trait à aux aspects économique, politique, social, sécuritaire ; l’employabilité et le développement. Cette cérémonie a été aussi l’occasion pour les participants de célébrer la démocratie interne qui règne dans l’organisation, de restaurer une discipline renforcée par l’autodétermination individuelle de chacun et d’endiguer les dérives qui la fragilisent. Dans son intervention, Yacouba Katilé a expliqué à l’assistance que la centrale a fourni des efforts pour ramener l’entente, la solidarité et la paix dans l’union. Pour finir, il a souhaité à chaque délégué une participation studieuse au conseil central afin que les conclusions aident l’UNTM à aller de l’avant.
Ils sont 2 millions
La journée mondiale des personnes handicapées est célébrée le 3 décembre de tous les ans afin de favoriser leur intégration et leur accès à la vie économique, sociale et politique. Cette journée a été proclamée par les Nations Unies en 1992. Elle est par ailleurs l’occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés : «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit». Le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique la reconnaissance des droits fondamentaux comme l’éducation ou l’accès au travail. Au Mali, les personnes handicapées sont au nombre de 2 millions soit 15% de la population malienne selon les chiffres de la Banque mondiale. Au Mali, des manifestations ont été organisées à cette occasion, pour nous inviter à modifier le regard que nous portons sur les personnes handicapées. La fête a été gâtée par le décès d’Aliou Traoré et celui de Drissa Dembélé, tous deux élèves à l’IJA. Ils avaient été blessés dans l’incendie qui a décimé leur dortoir. Leur inhumation a été organisée à l’IJA en présence des autorités.
Hayatou dans les bras de Morphée
Choisi grâce à son âge, étant le plus âgé des membres du comité exécutif de la FIFA, pour gérer la transition avant l’élection d’un nouveau président, Issa Hayatou ne semble pas avoir beaucoup de repos. Comme tout président de transition, pour le vieux président de la Confédération africaine de football (CAF), les choses ne sont pas simples. Au moment où «on ne doit pas beaucoup dormir…» s’exclamait un responsable européen à la FIFA. Entre les rebondissements dans les scandales de corruption et les arrestations tous azimuts, sans oublier les nouvelles réformes et la préparation des nouvelles élections, les nuits sont agitées. La preuve avec le président intérimaire Issa Hayatou qui a été surpris en train de s’assoupir jeudi lors de la conférence de presse post-réunion du Comité exécutif. Il faut aussi indiquer que le Camerounais ne doit pas être dans une forme olympique actuellement. Il a subi il y a quelques semaines une transplantation rénale.
Mugabe sanctionne
Selon le site Africeleb, le président Mugabe aurait suspendu 27 membres de sa garde après avoir trébuché la semaine dernière. Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a fait l’objet de beaucoup de propos hilarants sur sa chute embarrassante. Dans des vidéos virales, la plupart de ses aides semblait ne pas avoir levé le petit doigt lorsqu’il a trébuché. Maintenant de nouveaux rapports revendiquent que 27 de ses collaborateurs ont été suspendus pour avoir fait soumettre le président au ridicule. Selon TimesLive, les gardes de sécurité de Mugabe ont reçu des lettres de suspension après l’incident du vendredi dernier. «Il y a beaucoup de départements qui sont sous enquête…», a déclaré l’officiel proche du développement. La question est simple : l’équipe de sécurité a été prise au dépourvu.
Un exemple à suivre
Le nouveau président tanzanien John Magufuli, deux mois après sa prise de fonction, a décidé d’utiliser les fonds destinés à la rentrée parlementaire ($100 000) pour l’achat de lits et de médicaments pour l’hôpital central de Tanzanie. Il a annoncé que les célébrations du jour de l’indépendance, 9 décembre, seraient annulées et les fonds prévus à cet effet redistribués pour des causes plus urgentes. Le président tanzanien a interdit aux membres de son gouvernement de se rendre à l’étranger dans le cadre de voyages officiels, préférant que le personnel diplomatique tanzanien en poste à l’étranger se charge des négociations ou représentations à mener hors des frontières du pays, sauf exception qui impose la présence d’un membre du gouvernement. Dans la même foulée, John Magufuli a également banni les réunions de travail de ses ministres hors des murs de leur ministère (Hôtels…)-quand ce n’est pas nécessaire- les incitant ainsi à communiquer par visioconférence. La semaine passée, il a fait une visite surprise au ministère des finances. Il s’y est rendu à pied et son passage laissera un souvenir cuisant chez les fonctionnaires. Il a trouvé des dossiers empilés n’importe comment, des bureaux vides, alors il a exigé la liste des absents. John Magufuli a lancé une campagne de changement de mentalité, d’austérité et de lutte contre la corruption. Six fonctionnaires tanzaniens ont passé quelques heures en cellule pour être arrivés en retard à une réunion.
Protocole sécuritaire
Dans le cadre du renforcement de la collaboration sécuritaire entre le Mali et les Etats-Unis, les deux pays ont signé le samedi 5 décembre 2015 un protocole d’accord qui rentre dans le cadre de l’initiative pour la gouvernance sécuritaire (SGI), annoncée en août 2014 par le président Barack Obama. La cérémonie de signature entre Maliens et Américains a eu pour cadre la salle de réunion du secrétariat général du gouvernement à Koulouba. La SGI est une nouvelle initiative conjointe entre les Etats-Unis et 6 pays africains dont le Mali, qui offre une approche globale visant à améliorer la gouvernance du secteur de la sécurité et de la capacité à répondre aux menaces diverses. À travers cette collaboration, les Etats-Unis et le Mali travailleront à améliorer la capacité des institutions du secteur de la sécurité et de la justice, pour mieux protéger les civils et affronter les défis et les menaces avec intégrité et responsabilité. Ce protocole, qui coûte 32 milliards de FCFA, a été singé par l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali Paul Folmsbee et Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères. Les pays retenus pour sa mise en œuvre en plus du Mali sont le Ghana, le Niger, le Nigéria, la Tunisie et le Kenya.
Tapily en grève ?
Le mardi 1er décembre 2015, le président de la Cour suprême était injoignable au téléphone, disons sur son numéro Orange. Beaucoup de juges, magistrats et autres auxiliaires de justice n’ont pu joindre Nouhoum Tapily dans la matinée du 1er décembre. Cette date coïncidait avec la journée de boycott d’Orange Mali par certains clients qui se plaignent des coûts insupportables de la société de téléphonie. La journée dédiée au boycott est une initiative de Chrystelle Astou Cissé, qui a lancé sur sa page facebook une journée qui avait pour slogan : «stop aux arnaques de Orange Mali». Beaucoup de clients ont certes suivi le mouvement de boycott. Mais à Orange Mali, on le minimise car la société dit avoir plus de 12 millions de clients. Sauf que dans le cadre de ce mouvement, certains sans comprendre les choses ont fait allusion directement aux attentats en remplaçant les puces Orange par les puces Malitel. On n’est pas sûr que le président de la Cour suprême ait observé ce mouvement de boycott. Mais beaucoup de personnalités l’ont fait dans la plus discrétion.
La moquerie de Dra
Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, qui donne à ce jour des logements sociaux à ses proches, amis et parents, lui qui est à l’origine du scandale dans l’attribution des logements sociaux pour avoir publié des milliers de listes contradictoires, continue à se moquer de la population malienne. La semaine dernière, il était allé voir les maisons démolies par le ministre Mohamed Aly Bathily. Pour cette visite de terrain, Dramane Dembélé, à travers ses collaborateurs, a fait sortir les enfants des écoles de Titibougou. Pour l’accueillir comme un monarque. Certains jeunes très choqués par le comportement des collaborateurs du ministre ont fait revenir les enfants en classes. Non sans difficulté, car bon nombre de jeunes de l’Adéma avaient été payés par le ministre Dramane Dembélé pour mobiliser les enfants à lui réserver un accueil exceptionnel. Selon nombre de parents d’élèves, Dramane Dembélé était simplement venu se moquer d’eux. Dra n’a pas fini de se moquer des Maliens, puisqu’il vient de faire le tour du pays prétendument pour démarrer les travaux de construction des logements sociaux dans différentes localités du pays, alors qu’il n’y a aucun financement.
Le combat des salaires
Au Mali, personne n’est satisfait de son salaire. Tous les jours, les travailleurs de l’administration d’Etat tout comme ceux du secteur privé sollicitent des augmentations de salaire. Dans l’émission Débats politiques de Radio Klédu, avec comme thème «le rôle de la justice dans la consolidation de la paix», des magistrats se sont plaint de leur salaire. Ils n’auraient d’ailleurs pas bénéficié des récentes augmentations. Ils se comparent aux magistrats de la sous-région qui sont mieux payés qu’eux. Les magistrats sénégalais bénéficient par exemple de primes allant à plus d’un million, alors que la prime de logement de nos magistrats est de 50000 FCFA. Le plus bas en Afrique, selon eux. Un policier a fait savoir aux invités de Klédu que leur prime de logement est de 2000FCFA. Les enseignants de l’école communautaire estiment être les parents pauvres. Ils souffrent aujourd’hui. Ils sont payés à 25000f/mois. Ils sont à ce jour plus de 3000 dans cette situation. Ces écoles sont ouvertes depuis les années 1996. Très souvent, ils sont obligés de courir derrière les responsables des collectivités pour avoir leur salaire.
Choguel se trompe
Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, était la semaine passée à une rencontre avec les travailleurs de l’ORTM. Choguel Kokalla Maïga y était avec quelques collaborateurs à la cantine de l’ORTM. Les travailleurs lui ont craché au visage certaines vérités : la gestion de la boîte, la marginalisation, les exclusions et les appels téléphoniques du ministre lui-même pour changer des éléments du journal télévisé, ou encore les longues interventions du ministre dans les éditions. Rien n’a été oublié. Tous ceux qui voulaient parler l’ont fait sans gêne. Ils ont demandé au ministre plus d’autonomie dans la gestion des reportages, le traitement des communiqués des partis politiques… Même la restructuration de l’ORTM a été évoquée. Même si le syndicat n’est pas d’accord avec cette décision du ministre et veut aller en grève. Choguel a affirmé avoir eu un terrain d’entente avec ses interlocuteurs. Mais Garangué Mamou n’a pas expliqué ce terrain d’entente. Mieux, le ministre a osé dire que les premières images que des grandes chaînes de télévision, à travers le monde, ont diffusées sont celles de l’ORTM. Choguel se trompe. CNN a diffusé les premières images à 8 heures 30 quand aucun caméraman de l’ORTM n’était encore sur place, lors de l’attaque à Radisson. Admettons que le ministre ait dit la vérité : pourquoi alors donner les premières images aux autres en premier en privant les Maliens ? Monsieur le ministre, vous vous êtes trompé.
Le personnel non essentiel
Le 1er décembre, le Département d’État des Etats-Unis a révisé son avertissement de voyage pour le Mali, notant qu’il a autorisé le départ volontaire des membres de la famille et du personnel non-essentiel de l’Ambassade américaine à Bamako. «Nous soulignons toutefois que l’Ambassade reste ouverte pour faire avancer nos intérêts au Mali. Nous comptons poursuivre notre travail avec le gouvernement et le peuple du Mali, et nous restons déterminés à construire davantage notre longue histoire de partenariat et de coopération pour faire avancer la démocratie, promouvoir les opportunités, et renforcer la sécurité dans cette partie importante du monde. Nous allons continuer à surveiller la situation sécuritaire à mesure qu’elle évolue et assurer le public que notre section consulaire est prête à continuer à fonctionner pendant cette période». Cela fait suite à l’attentat du 20 novembre 2015 à l’hôtel Radisson de Bamako.
source : Le Reporter