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Incendies à Bamako : Malédiction ou actes crapuleux ?

Nombreux sont les Maliens à être sidérés et scandalisés par le cycle infernal des incendies à Bamako. Quatre sinistres au grand marché (poumon économique de la capitale) en quelques quatre mois. Comment expliquer les feux à répétition dans la capitale ? Est-ce une malédiction ou des incendies d’origine criminelle? Difficile d’avancer avec certitude les véritables raisons de ces drames.

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Au moment où les Maliens tentent de tourner la page de la crise sécuritaire et institutionnelle, le sort (malédiction ?) continue à s’abattre sur la capitale.

 

 

En effet, depuis janvier 2014, les marchés et autres édifices de Bamako, sont en proie à une série d’incendies qui ravagent tout sur leur passage.

 

 

Tout est parti de l’incendie de l’artisanat, le 15 décembre 2013. Le nouveau pouvoir venait de s’installer. On ne pourra évoquer  une coïncidence, mais plutôt une malchance.

Au début de l’année,  l’hôtel Niuma Belleza annonce les couleurs de ce que ressemblerait 2014 pour les Maliens, ou tout au moins pour les Bamakois. L’établissement avait pris feu, le 1erjanvier, avec d’énormes pertes matérielles pour notre compatriote Niuma.

 

 

Cet incendie est suivi par celui du marché Dossolo Traoré de Médina Coura, le 3 février. On n’est pas au bout de nos peines et des catastrophes.

 

 

Le 12 février, le marché de Djicoroni Para prend feu. Là également, c’est la désolation. Les pertes sont énormes.

 

 

Ensuite, le 5 mars 2014, le marché de colas du « Rail Da » est victime d’un incendie dévastateur qui a calciné toutes les marchandises (colas, balles de friperies, chaussures et beaucoup d’autres articles). En quelques heures, le marché s’est consumé. Les commerçants, occupants les lieux, n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer. Transformé en un gigantesque brasier, le marché ressemblait à une fournière. Pas de perte en vies humaines, mais les dégâts matériels, ici aussi, sont considérables.

 

 

Le doute s’empare des commerçants, en particulier, mais aussi des Maliens de façon générale. Jusque-là, tout le monde évoque la thèse de l’accident. Les branchements électriques anarchiques sont mis en cause. Mais l’incendie du marché rose vient inexorablement installer une certitude. « Tout cela ne peut pas être accidentel… ». Et les plus superstitieux parlent déjà de malédiction. Malédiction de qui ou de quoi ? Pourquoi cette malédiction ?

 

 

Le cycle infernal s’est effectivement poursuivi dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mars quand le Marché rose de Bamako part en fumée. Il a été reconstruit à coup de milliards de FCFA. Ce marché est un joyau de la capitale et  l’un des principaux bâtiments du grand marché central, sous la responsabilité de la mairie du District. Des centaines de commerçants ont vu leurs emplacements et leurs marchandises détruits par les flammes. Sans compter les importantes sommes d’argent qui étaient là. L’on évoque le cas d’un commerçant qui avait plus de 180 millions de FCFA en espèces dans sa boutique. La totalité de la somme est partie en fumée.

 

 

L’incendie du Marché rose aurait été causé par un court-circuit, dû à des branchements électriques anarchiques. C’est la rhétorique. Chaque fois qu’un incendie est déclenché, c’est l’hypothèse que privilégient les autorités en charge des enquêtes. Vont-elles privilégier d’autres pistes et mettre fin à cette série de drames.

 

 

La Rédaction

SOURCE: L’Aube

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