A l’appel du Mouvement populaire de soutien aux actions du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba a refusé du monde le samedi 22 mars. Les organisateurs entendaient par ce meeting apporter leur soutien aux actions de changement du ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily.

 
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily, représentant du Premier ministre lors des assises

C’est dans une ambiance au nom d’ Allah que les responsables du mouvement ont fait leur entrée dans la salle. Et les banderoles déroulées ça et là ne trahissaient pas cette atmosphère. C’est ainsi qu’on pouvait lire : «Félicitations pour les efforts de redressement de la justice en cours. A poursuivre…», «La justice au service des justiciables et non pour le pouvoir arbitraire des juges. Oui !», «Club de soutien au Manifeste de Mohamed Ould Cheickna. Merci au chérif Moulaye Oumae pour votre brillante contribution au développement socio-économique du Mali», «Pour une justice juste et réconciliante. Merci au chérif Mohamed Bouyé pour votre implication dans la vie socio-économique du Mali», «Ajustement structurel : cas du Mali, cassures sociales et déshumanisation, 5666 chefs de familles victimes», «Défis et responsabilité des femmes face à la cherté de la vie».

Au nom des familles fondatrices, Mohamed Niaré, a remercié les organisateurs  et les militants qui ont massivement répondu à leur appel. Il dira qu’on ne peut pas bâtir un pays sans justice, gage de paix et de développement. Il a reconnu que durant la décennie passée, beaucoup de Maliens ont été victimes des décisions de justice. Mohamed Niaré a déclaré que les familles fondatrices accompagneront  toutes les actions pour un comportement de changement.

A sa suite, Mamadou Kassa Traoré, a pris la parole au nom de l’Alliance pour la paix au Mali (APM). Malgré son âge Kassa n’a rien perdu de son tempérament. Pour  lui, le changement n’est pas facile dans un pays dont les habitudes se sont installées durant des années. Mais, il ne perd pas espoir.

Selon lui, ce changement sera obtenu grâce à la persévérance et la volonté des Maliens qui ont porté leur choix sur un président dont le programme était basé sur le changement. M. Traoré, sans détour, a invité les Maliens à soutenir les actions d’IBK s’ils souhaitent vraiment que le changement produise ses effets.

Le représentant de l’APM est convaincu que ce changement se fera. Car, selon lui, le Mali a traversé des épreuves dont personne ne souhaite que le pays retombe dans des travers.

Pour sa part, le président des victimes de la justice, Mohamed El Béchir, n’est pas parti par quatre chemins pour dénoncer les abus de la justice. Il a jeté l’anathème sur la justice. Selon lui, certains membres de son association sont morts suite à des décisions de justice. Il a rappelé que durant vingt-deux ans, ils sont partis devant les tribunaux  avec 176 renvois. Il a révélé qu’ils sont  au nombre de 5666 chefs de familles victimes des abus de la justice. Face à cette situation, ils ont porté leur affaire devant la Haute Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

El Béchir a dit qu’ils ont informé tout le Mali de leur situation. Mais regrette que personne n’a voulu les aider. Il salué la main tendue de Bouyé, le chérif de Nioro. Selon lui, ce dernier s’est engagé à les aider jusqu’à la victoire finale.

Quant au fils de Bouyé, Mohamed Ould Oumar, représentant son père, il a déclaré que ce meeting s’inscrit dans la ligne droite des actions de son père à sortir le Mali de la situation qu’il vit depuis deux ans. Pour lui, les actions du ministre de la Justice sont à saluer. Pour cela, il cite le cas de l’arrestation des magistrats. Il a invité les ministres à emboîter le pas à Me Bathily pour que le changement prôné par IBK soit traduit dans les faits.

Mohamed prévient que ceux qui ne vont pas travailler dans ce sens seront dénoncés et combattus au nom du changement. Il avertit les hommes politiques qui ne veulent pas que ce changement soit réalisé de revenir à la raison avant que l’histoire ne leur rattrape.

Y.S