La 10e édition du « Camp biblique » des femmes des Eglises protestantes du district de Bamako intervient dans un contexte de grands débats sur la réconciliation et le rétablissement de l’ordre social. Sans doute, la problématique sera l’un des plats de résistance des discussions entre la centaine de participants attendus.
A l’initiative des femmes de l’Eglise protestante du district, en partenariat avec les organisations évangéliques, Bamako abritera du 24 au 30 mars prochains les travaux de la 10e édition du « Camp biblique » des femmes des Eglises protestantes de Bamako, au stade du 26 mars.
Ils seront plus d’une centaine de participants, constitués d’experts venus de l’intérieur et de plusieurs pays de la sous-région.
Ils discuteront pendant 4 jours du rôle de la femme chrétienne dans le processus de réconciliation et de rétablissement de l’ordre social, notamment sur le plan du dialogue intercommunautaire. Pour ce faire, des communications sont prévues par des pasteurs et scientifiques.
Aussi des témoignages de victimes des exactions jihadistes lors de l’occupation du Nord du pays, donneront une idée sur les étapes et processus de la réconciliation. Outre les projections de films documentaires, des thématiques seront développées par le pasteur burkinabé Thomas Koussoubé, Marc Goïta, Noël Dembélé et Clotilde Kissouki sur la paix et la non-violence.
La représentante de la présidente de la commission d’organisation, Clotilde Kissouki, a estimé que la conférence de Bamako sera sans doute la tribune des grands débats sur le sujet de la réconciliation, qui défraye aujourd’hui la chronique dans notre pays.
Le ministre de la Promotion de la femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah, et son homologue délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, chargé des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo seront des invités dans les échanges sur les enjeux de la réconciliation au Mali.
Bamako sera également l’occasion, pour les femmes chrétiennes protestantes, d’inviter les organisations de la société civile à donner leur position sur la question de la paix. Bref, a expliqué Clotilde Kissouki, elles seront appelées à prendre publiquement la parole face à l’enjeu de la réconciliation nationale. « L’enjeu est énorme. Après la crise, il faut suffisamment informer, sensibiliser les femmes chrétiennes afin qu’elles soient utiles au pays », dira Clotilde Kissouki. Pour qui, la crise est sans frontière, car ses effets collatéraux peuvent se propager partout.
Ibrahim Sogoba