Des organisations syndicales (UNTM et CSTM), en collaboration avec la CNV International, ont organisé le mercredi dernier une journée de réflexion sur la problématique de l’immigration des jeunes et de l’insécurité. Une opportunité de faire des analyses objectives sur ces deux questions majeures qui freinent le développement du pays
« Impacts de l’immigration des jeunes et de l’insécurité sur le développement socio-économique du Mali : enjeux, défis et perspectives » était le thème de la journée d’échanges organisée par des organisations syndicales en partenariat avec leur partenaire CNV International.
La cérémonie était présidée par le représentant du secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Karimou DIARRA dit Togola. Avec lui au présidium, le responsable de projets et programme du Bureau Afrique de la CNV international, Timothée T. BOKO ; le représentant de l’ambassade des Pays-Bas au Mali, Lassana DIOMBANA.
Ont également pris part à la rencontre des membres des services de l’Etat, des organisations de la société, ainsi que des partenaires intervenant dans le secteur de l’immigration des jeunes et de l’insécurité.
S’exprimant à cette occasion, Timothée T. BOKO a rappelé que la CNV international intervient au Mali depuis quelques années. Présentement, la structure exécute son programme 2017-2020 sur des thématiques du dialogue social constructif et l’employabilité des jeunes. Ce programme vise, selon lui, à contribuer au développement socio-économique et inclusif dans la perspective de lutter contre la pauvreté et les inégalités au Mali.
Ces deux problématiques constituent de véritables freins au développement du Mali pour lesquelles la CNV international milite, a souligné le responsable du Bureau Afrique. C’est pourquoi, leur structure est très préoccupée face aux questions de l’immigration des jeunes et de l’insécurité qui touchent le Mali, a-t-il souligné.
Et la journée de réflexion est une occasion de débattre de ces problématiques, a-t-il ajouté. Pour lui, elle est loin « d’être une activité de plus, se veut être une occasion de faire une analyse objective et réaliste des impacts de l’immigration des jeunes et de l’insécurité sur le développement socio-économique ». Aussi, permettra-t-elle de faire des suggestions et des recommandations concrètes susceptibles de contribuer à réduire ces fléaux au Mali.
De son côté, le Mali est principalement un pays d’émigration. « Le pays est une étape importante dans la trajectoire menant les migrants irréguliers vers l’Europe vu sa position entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb », a affirmé M. BOKO. Et selon le recensement administratif à caractère électoral (RAVEC), le nombre de Maliens à l’extérieur est de 920 386 personnes.
« L’analyse de la situation de notre pays met en exergue la problématique des questions des droits au travail, de la protection, des droits humains et autres droits socio-économiques en termes de travailleurs maliens immigrés et de mains d’œuvre émigrés », a expliqué M. DIARRA.
Par ailleurs, il a expliqué que l’UNTM s’est dotée des ressources et compétences nécessaires pour relever le défi de son implication dans le processus de mise en œuvre des politiques et accords relatifs à la problématique de la migration dans notre pays.
Par Sikou BAH
INFO-MATIN