Par une lettre, l’Israël a décidé de durcir le ton aux face 45 000 réfugiés érythréens et soudanais détenus à Saharonim, à 3 km de la frontière avec l’Egypte. Ils viennent de recevoir un correspondance des autorités leur notifiant qu’ils ont un délai de 30 jours pour sceller leur sort, c’est-à-dire rester enfermés jusqu’à nouvel ordre, ou rentrer chez eux avec 3 500 dollars en liquides dans leur poche.
Cette mesure n’est pas la première prise par les autorités israéliennes qui tentent de réduire la vague d’immigrés. En 2013, elles avaient construit un mur long de 266 km à la frontière égyptienne, lieu de passage favori des migrants africains. D’emblée, la construction d’un rempart à l’est, a débuté. Il est censé mettre Israël à l’abri du chaos syrien et de ceux qui souhaitent atteindre le pays.
Les demandes d’asile déboutées
En terme juridique, aucune demande d’asile n’est désormais acceptée. En 2009, seulement les requêtes de quatre Erythréens et Soudanais ont abouti. Demandeur d’asile depuis 2009, Mutassim Ali âgé à l’époque de 22 ans, ne fait pas partie d’un comité restreint, il a quitté le conflit armé du Darfour au Soudan pour rejoindre le territoire israélien. Plus de cinq (5),ans, après, il est conduit dans un centre de détention. Un souvenir qui lui est douloureux. Il raconte : « C’est un endroit où vous ne pouvez vraiment rien faire, on y perd son temps. Les hommes passent le plus clair de leur temps à regarder leur téléphone portable et attendre le prochain repas ». Comme les 9000 autres ressortissants africains, Mutassim Ali, a accepté enfin, l’ « offre » de quitter.
En 2000, l’Israël a accueilli entre 15 000 et 20 000 immigrés parmi lesquels un tiers est venu d’Afrique. Il a réorienté sa politique pour apaiser la colère de ses populations exacerbées par la hantise d’être « envahies ». Dans l’entourage Benyamin Netanyahou, on se dit optimiste. « Ces lois vont sauver beaucoup de vies, car elles dissuaderont les migrants de se lancer dans un voyage périlleux ».
Source: Afrik