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An II du putsch : IBK face à ses promesses

Le divorce serait consommé entre Ibrahim Boubacar Keïta et «ses frères d’arme» qui ont mouillé le maillot pour qu’il soit président de la République. Dans une de ses remontrances, en présence de partenaires, le président de la République  affirmait qu’il mettra tout en œuvre pour que Kati ne puisse plus faire peur à Koulouba.  Ce sont ces propos qui sont mis aujourd’hui à exécution par le premier magistrat et chef suprême des armées. Mais IBK se trompe de cible : «on ne voit pas les oreilles de l’âne, qui vous fait tomber dit le sage».

 Ibrahim Boubacar Keïta ibk PRESIDENT

 

Un proverbe bambara bien ancré chez nous dit ceci : «quand on tue son chien méchant, celui d’autrui va vous mordre». Eh bien si le président Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas encore mordu par le dogue français, il le sera bientôt. Ça fait six (6) mois que rien n’a bougé depuis son investiture. Six mois de pilotage à vue.

 

 

 

Six mois d’insécurité

La nuit, les Bamakois se terrent chez eux devant un poste téléviseur, peur d’être attaqués par des bandits de grands chemins. La carte d’identité et le passeport maliens sont à la portée de tous les étrangers résidant au Mali. Six mois de décisions de justices injustes.

 

 

Les Maliens ne sont plus dupes, Monsieur le président après la tenue à Bamako du procès crimes de sang et  crimes économiques contre le général Moussa Traoré ou la vérité n’a jamais été dite, les maliens en ont tirés beaucoup de leçons. Les militaires incriminés ont tout simplement présenté leur excuse au peuple malien à travers une déclaration dite déclaration des forces armées et de sécurité à la conférence nationale, lue par le colonel Karamoko Niaré.

 

 

 

Extrait :

«Le rapport du gouvernement sur l’Etat de la nation, présenté par le Premier ministre, dit en substance et ce à juste titre, que le 26 mars 1991, date désormais historique pour les Maliens, a été la fin de privilèges d’une dictature, et d’un  régime bâti sur le Parti unique, le népotisme et la corruption. Pour les Forces Armées et de Sécurité, issues du Peuple, le 26 mars marque surtout, la fin d’un pouvoir qui, pendant 23 années a été exercé en son nom, mais en réalité contre elles. Aussi, nous saisissons cette opportunité pour présenter au Peuple et à la Nation entière, aux familles de nos martyrs civils et militaires, nos sincères condoléances, et notre fraternelle compassion.

 

 

En outre, nous implorons l’indulgence et la compréhension du Peuple tout entier, car notre conviction est et demeure, qu’il n’y a ni race, ni caste de militaires au Mali, et que chaque famille dans une caserne, à son prolongement dans un quartier populaire ou dans un village. Face aux sacrifices consentis par notre peuple, le nouveau départ ne doit comporter aucune fausse note. C’est pourquoi, nous pensons que tous ensemble les cœurs réconciliés et au coude à coude, nous devons œuvrer pour conduire le Mali vers le bonheur, la prospérité et la paix

 

 

 

Les juges des procès crimes de sang et crimes économiques oubliés

Les juges Mallet Diakité et Manassa Dagnoko, des procès crimes économiques et crimes de sang, n’ont pas connu la gloire au Mali. Pour assurer leur sécurité, l’Etat  les a bombardés diplomates au Canada et en France. Mallet Diakité et Manassa Dagnoko sont tombés l’anonymat. Leur gloire est comparable à celle d’un champion de boxe.

 

 

Le juge Yaya Karembé (bougrement riche) est aujourd’hui l’arbitre du championnat  de boxe Sanogo-IBK. Yaya Karembé (Dogon), Ibrahim Boubacar Keïta (Malinké). Le peuple attend la victoire finale.

 

La famine guette les ménages

Moins d’un mois d’intervalle, trois gros marchés ont pris feu à dans la capitale malienne.

 

 

A Bamako, le nombre de gargotes, restaurants, vendeuses de brochettes, de déguè, etc. dépasse le nombre de famille. Les bons plats se mangent dehors ou lors des cérémonies de mariages et de baptême. Six mois de cherté. Les prix des denrées ont augmenté. Le bus Bani-transport, qui relie les quartiers en Commune I, a augmenté son tarif de 25 FCFA.

 

 

Six mois de corruption et de spéculation foncière.

 

 

Six mois de népotisme dans l’administration publique.

 

 

Six mois de gaspillage de l’argent du contribuable malien.

Six mois de détournements de deniers publics.

Six mois d’importation de riz thaïlandais alors que le Mali a la réputation de grenier de l’Afrique.

 

 

Six mois durant lesquels notre pays importe tout, et pendant ce temps, les sociétés immobilières créent des zones industrielles. Le dragon chinois a envahi le marché malien. L’ancienne zone industrielle au quartier Sans-Fil est silencieuse.

 

 

Six mois de chômage des jeunes diplômés. L’Etat embauche par affinité politique.

Six mois de coupures intempestives d’électricité. Les six mois d’IBK équivalent à six mois de galère et de mal-vie pour les Maliens.

 

La France colonialiste et les putschistes du 22 mars 2012

IBK ne saurait faire plaisir à la France colonialiste en mettant au gnouf tous les putschistes du 22 mars 2012 : les putschistes du 22 mars doivent s’en remettre à Dieu dans la mesure où le général Amadou Haya Sanogo et Ibrahim Boubacar Keïta auraient juré sur le Coran pour une entente réciproque. Ce serment aurait été foulé au pied par le président des Tisserands dès son accession au pouvoir. IBK comme ses prédécesseurs Alpha Oumar, Amadou Toumani Touré, a oublié ses bienfaiteurs qui l’on aidés à se faire élire président de la République.

 

 

Elu, Président, IBK aurait rompu avec ses bienfaiteurs. Il exerce le pouvoir comme bon lui semble. Mais le sage de Bandiagara (Ahmadou Bah) donne son point de vue  à propos de l’exercice du pouvoir : «le pouvoir est comme l’alcool. Après le premier verre, on est joyeux comme un agneau. Au second, c’est comme si on avait mangé du lion on se sent si fort qu’on n’accepte plus d’être contesté. On veut tout imposer à tout le monde comme le lion dans la savane.Au troisième verre, on est comme le cochon, on ne peut faire que des cochonneries. Le premier verre correspond à la période ou le chef est doux et gentil comme un agneau. Le second, c’est le moment ou le chef se prenant pour un monarque absolu devient redoutable. Mais alors il n’est que craint. Enfin, quand le chef atteint le 3è degré de son pouvoir, il est non seulement craint mais détesté par son peuple», paroles de sage !

 

 

Amadou Haya en prison à Sélingué, Yamoussa Camara en prison à Koulikoro, Amadou Konaré en prison à la gendarmerie, Seyba Diarra en prison à la gendarmerie. Le tout puissant Dahirou Dembélé et sa troupe les «Dami» veillent au grin. Cette unité dont le formateur fut Dahirou Dembélé est stationnée à Sévaré. La visite officielle du président IBK à Mopti y trouve son explication.

Rappelons que les DAMI sont une force spéciale qui menace de marcher sur le pôle économique.

 

 

Le général Amadou Haya Sanogo  peut revenir au pouvoir

Il n’y a jamais deux sans trois, dit un autre adage. Libéré de prison par sa troupe, le capitaine Jerry Rawlings prend les rênes du pouvoir pour soustraire les Ghanéens des affres des politiciens véreux et corrompus et depuis, le Ghana et son capitaine Jerry sont rentrés dans l’histoire.

 

 

Le capitaine Thomas Sankara, également arrêté et emprisonné pour subversion, sera aussi libéré par le corps d’élite de Pô, pour prendre les rênes du pouvoir pour engager une profonde réforme, qui sera le départ du pays des hommes intègres, le Burkina Faso. Et depuis ce jour-là, son nom est parmi les figures de la  révolution africaine.

 

 

Safounè KOUMBA

SOURCE: Inter De Bamako

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