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Ibrahim Bocar Bah, président de l’Um-Rda face à la presse : «Bien que les fondamentaux de la nation aient été mis à rudes épreuves, les solutions ne sont pas au-dessus de nos forces »

L’Union malienne du Rassemblement démocratique africain (Um-Rda) a tenu, le samedi 3 février, dans la salle de conférence du Mémorial Modibo Keïta, sa traditionnelle présentation de vœux à la presse malienne. Les travaux étaient dirigés par son président, Ibrahim Bocar Bah, en présence des représentants de plusieurs formations politiques.

Le président de l’Um-Rda s’est réjoui de la présence massive des hommes de média à cet exercice démocratique que son parti entend pérenniser. Il a saisi l’occasion pour rendre vibrant hommage à la presse malienne pour tous les efforts qu’elle déploie avec des moyens techniques et financiers très ténus. « Chers amis de la presse, sachez que nous n’oublierons jamais nos illustres devanciers et nous nous inclinons pieusement devant leurs mémoires. Il s’agit de nos pères Mamadou Konaté, Modibo Keïta et leurs compagnons de lutte. Ainsi, en leur mémoire ainsi qu’à tous les soldats et civils dont les vies ont été fauchées par des fanatiques obscures, sans foi ni loi, généralement du nord et au centre de notre, nous vous demandons d’observer une minute de silence », a-t-il souhaité.

Après ce moment de communion, le président de l’Um-Rda a rappelé que lors de sa première réunion de prise de contact, le bureau issu du 2ème congrès ordinaire avait décliné les lignes directives qu’il entend imprimer aux actions du parti. Selon lui, il s’agit de corriger les faiblesses constatées en ce qui concerne le déficit d’informations des sections sur la vie du parti et la nécessaire de visites régulières de celles-ci sur toute l’étendue du territoire national où le parti est implanté.

À ses dires, lors de cette réunion, il a été question d’actualiser le projet de société afin de doter le parti d’un programme de mandature couvrant la période 2017-2022, en impliquant fortement les sections de l’intérieur comme de l’extérieur à son élaboration. « À cette date, nous pouvons nous réjouir que l’essentiel des engagements pris ait été respecté et le travail s’effectue dans un climat serein et convivial. Toute fois, nous entendons mettre l’accent cette année sur la tenue de la Conférence des élus du parti. L’Um-Rda est fier d’occuper la 6ème place sur l’échiquier politique avec 18 maires, dont une femme à Diongaga », s’est-il réjoui.

Le Mali est sorti de la récession de 2012 pour parvenir à un taux de croissance de 5,8%

Et de réaffirmer l’appartenance de sa formation politique à la majorité présidentielle. Ainsi, souligne-t-il, le parti soutient l’action gouvernementale dont-il est partie prenante pour être l’un des partis politiques à avoir soutenu la candidature du président IBK en 2013. Avant de saluer la Convention de la majorité présidentielle (Cmp) pour toutes les actions menées en vue d’une meilleure appropriation par les partis politiques de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et à la bonne organisation de la Conférence d’entente nationale.

Évoquant l’action gouvernementale, il dira qu’il se contentera de présenter l’évolution de deux agrégats très significatifs en l’occurrence le Produit intérieur brut (PIB) et les finances publiques. « Le Mali est sorti de la récession de 2012 pour parvenir à un taux de croissance de 5,8 % en 2016 avec un taux de progression démographique de 3,4 %. En effet, en dépit de la situation sécuritaire qui rend pratiquement inactif tout un pan de régions au point de vue fiscal, les recettes de l’État ont régulièrement progressé avec un taux moyen annuel de l’ordre de 1,8 %. Ainsi, les finances publiques tiennent la route », a-t-il précisé.

D’après le président de l’Um-Rda, il est ressorti de la mission de revue du Fonds monétaire international (FMI) de juillet que malgré les défis politiques et sécuritaires, le recouvrement des recettes publiques s’est amélioré plus rapidement au Mali par rapport aux autres pays de l’Uemoa. Aussi, en 2016, les recettes ont augmenté de 1 % du PIB quand d’autres pays de l’Uemoa ont enregistré un recul de -0,2 % de leur PIB.

« Le Mali ne saurait tolérer une ingérence, de quelque nature que ce soit »

En ce qui concerne les perspectives pour Mali en 2018, une année électorale, Ibrahim Bocar Bah indiquera que tous les Maliens sont interpelés par ce qui arrive actuellement à notre pays. Selon l’orateur, bien que les fondamentaux de la République aient été mis à rudes épreuves, les solutions ne sont pas au-dessus des forces des Maliens. « Nous sommes en mesure de sortir de cette situation en rassemblant toutes nos capacités, nos forces et nos énergies. Personne ne fera le Mali à notre place. Plus difficile que soit la situation sous l’angle sécuritaire, une solution est possible pour extirper le pays de la crise », a-t-il martelé.

De sa lecture, les enjeux sécuritaires auxquels le Mali doit faire face exigent des plus hautes autorités plus d’imagination pour trouver des solutions adaptées à la géométrie variable des défis. Et de rappeler que les premiers responsables du parti étaient soucis de la consolidation de l’unité nationale. C’est ainsi que l’indépendance politique du Mali, la création d’une armée nationale de ce nom, le contrôle de l’économie par les nationaux et l’organisation des semaines de la jeunesse qui favorisait le brassage de tous les enfants du pays ont été le ciment de cette unité. « C’est ce qui a fait du Mali un pays souverain. À ce titre, notre pays ne saurait tolérer une ingérence, de quelque nature que ce soit, venant de l’extérieur à travers certains médias qui n’ont rien à nous apprendre », a-t-il conclu.

Mama PAGA

Le Pays

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