Depuis quelques mois, nous assistons à la guerre des slogans relatifs à la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéita aux élections présidentielles don le premier tour est prévu pour fin juillet prochain. Au slogan « Boua Ka bla » de l’activiste Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath s’oppose « Boua Ta bla » des mouvements de soutiens aux actions du Chef de l’Etat malien. C’est de bonne guerre et cela y va de la marche de la démocratie.
Mais, le constat est amer, quand on constate aujourd’hui que les débats élisent domicile dans les caniveaux. Jusqu’à preuve du contraire, IBK demeure le Chef de l’Etat malien et a le droit de se porter candidat, tout comme le font (feraient) ses opposants ou tout Malien, pour un second mandat. La constitution malienne ne l’ayant pas interdit.
En visite de 72 heures à Ségou, le Chef de l’Etat malien a déclaré en langue nationale : « J’ai été à la Mecque. J’ai fait les 7 tours pendant que ceux qui disent ‘’Boua ka bla’’ dormaient. Ce n’est pas le moment pour que ‘’Boua ka bla’’… ».
Cette déclaration du Président ne doit point interloquer dans la mesure où son mandat est en cours, et surtout que la Loi fondamentale lui autorise un second mandat, s’il veut.
En clair, c’est de bonne guerre. Mais, les adeptes du slogan « Boua ka bla » ne doivent pas s’offusquer de la déclaration du Chef de l’Etat. Plutôt, ils doivent patienter et aller par la voie appropriée : les urnes.
Le pouvoir s’obtient par les urnes et non par les invectives, le dénigrement, les menaces.
25 avril 2018
DACK
Icimali