Hier au Centre international des conférences où a eu lieu l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita, il y a eu des surprises et des certitudes. Difficile de qualifier ces surprises d’agréables ou de désagréables car c’est selon. Au-delà du fait que l’évènement a marqué la fin d’une transition de toutes les aventures pour commencer une ère où le président élu déclare la vie humaine, la personne humaine retrouver tous ses droits, il a été aussi le lieu de l’annonce solennelle de la consécration comme « grand républicain » de l’ancien président malien Moussa Traoré.
Surprise certainement pour certains acteurs du mouvement démocratique né au début des années 90 et dont les sacrifices héroïques ont abouti à l’ouverture démocratique avec le renversement du pouvoir du parti politique, dont le secrétaire général et président de la République, le Général Moussa Traoré avait promis une couronne d’enfer sur la tête des manifestants qui réclamaient l’ouverture démocratique. Tous ceux qui étaient dans la salle ce jour et qui pensent pouvoir faire chemin politique avec IBK s’attendaient-ils à une telle frasque de leur mentor IBK ? Rien n’est moins sûr.
Des certitudes enfin, car cette consécration lors d’une cérémonie d’aussi solennelle peut difficilement relever d’un fait du hasard. C’est un parachèvement de la réhabilitation de l’ancien président Moussa Traoré, de la lutte de Choguel Maïga du MPR dont l’identité du parti est la revendication de l’héritage de l’Udpm, l’ancien parti unique, et la boucle du coup d’Etat contre le pouvoir du président ATT le tombeur du Général Moussa Traoré. Alors la fin de la transition marque bien le début d’une nouvelle ère.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali