J’ai fouillé, remué plusieurs fois dans le passé pour tout simplement déceler un fait positif qui a marqué les quatre ans du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, je n’en ai trouvé même un iota ! Ce qui m’a donné le courage à lui coller une fois de plus un gros zéro dans mon évaluation.
Chaque année, depuis l’arrivée d’IBK, je m’emploie dans cet exercice dont la conclusion est toujours désolante. Autrefois quand je notais le bilan d’IBK, certains de ces proches voyaient en cela de l’acharnement car à leur entendement, il était trop tôt. Une, deux, trois, quatre années passèrent ainsi. Qu’avons-nous vu de concret quant aux promesses faites au peuple et objet du choix d’IBK comme président de la République ? Rien, absolument rien !
Au contraire, IBK et certains de ses proches ont adopté des postures qui ont enfoncé davantage le Mali. La crise s’est étendue et cette nouvelle dimension a rendu la situation sur le terrain de plus en plus invivable. Partout, le peuple pleure ; partout, le peuple meurt de faim ; partout, le peuple est sous le poids de l’insécurité ; partout, le peuple est sous l’ultime humiliation…
Malgré cette situation qualifiable de haute trahison et qui mérite une excuse publique de la part des gouvernants à l’endroit du peuple malien, le Président de la République et certains de ses serviteurs, au contraire, continuent avec leur stratégie de marchands d’illusion à se taper la poitrine : ‘’Il y a eu du progrès et il reste beaucoup à faire’’. Mais de quel progrès nous parlent-ils, dans quel domaine ? L’emploi, L’armée, l’accord d’Alger, la bonne gouvernance, la relance de l’économie… ?
Ils avancent quand même des arguments loin de la réalité que les citoyens vivent dans leur quotidien. Ils font croire que le climat social est stable et que tout rentrera dans l’ordre avant la fin du mandat d’IBK. Cela est triste avec un régime aveugle ou qui fait semblant ; un régime qui n’a même pas commencé et qui se voit bientôt au bout du tunnel. Ils ont menti, ils ont trahi, ils ont fait pire que les régimes précédents et ne méritent rien de retour de la part du peuple qu’une sanction à la hauteur de la haute trahison.
Que le peuple, les amis et partenaires du Mali comprennent. Le problème du Mali, c’est bien IBK. Il est à ses limites et même si on ramène le compteur à zéro, en lui renouvelant la confiance, il produira le même résultat sinon même pire que le précédent.
La prochaine action pour le salut du Mali, il faut essayer un autre et seul le peuple malien a ce pouvoir. Il est faiseur de roi et il doit pour demain faire un bon choix ; un choix sur la base des critères rationnels et non la fluidité verbale de X ou Y.
Boubacar Yalkoué
Source: lepays