En République du Mali, le ridicule ne tue pas, la dignité semble inexistante et les germes de l’opportunisme sont plus que jamais enracinés par une catégorie de maliens au slogan bien choisi. A l’heure où le monde entier observe notre pays, l’opposition et la majorité se disputent les attaques et les répliques politiques.
Les activistes de l’heure, décidés à combattre ou à défendre des opinions, sont depuis quelques mois tombés dans une posture qui n’honorent pas notre cher pays. Notre rédaction, avec notre petite dose de responsabilité et d’amitié au niveau du régime, a pu attirer l’attention des décideurs sur cette humiliante et indigne façon de faire de l’activisme.
Sur la toile, disons, sur les réseaux sociaux, c’est malsain et malveillant de constater que les uns et les autres puissent plonger jusque dans la vie familiale des autres pour juste porter atteinte à la crédibilité des uns et des autres. Il y a des missionnaires, des salariés au compte de personnes qui ont décidé de ne pas parler.
IBK, depuis Koulouba, ignore certainement la moralité de la meute de jeunes, engagés pour riposter à ceux qui bombardent à coup de critiques et de dénonciations, les abus, les mensonges et les diversions. Mais le constat est alarmant pour des politiques qui réagissent par procuration et par des personnes qui leur font croire qu’elles peuvent changer des choses.
C’est par là qu’IBK et ses députés échouent. La jeunesse contre la jeunesse est une explosion programmée et effrénée du Mali. Même observation pour l’opposition qui ne dénonce pas ces imbécilités de jeunes qui peuvent causer pour elle, un handicap. Nous déplorons le silence coupable des acteurs politiques et des leaders religieux, activement ou passivement impliqués.
Le vrai combat, c’est celui de la communication et non de l’insulte ou de l’indigne. Les réalisations du régime sont bien mentionnées quelque part. C’est ce qu’il faut défendre en son et en images. Mais ceux qui sont ciblés pour cette mission, n’ont aucune capacité intellectuelle pour arriver, pas comme ça en tout cas.
El Hadj Ibrahim Boubacar Keita, le réveil est clair et il faut trouver une meilleure approche de communication. Le bluff de certains fantomatiques soutiens, au passé sulfureux et malheureux, ne fait que vous faire dégringoler dans l’opinion. Nous vous le disons en toute franchise car vous êtes le chef de l’Etat de notre pays.
Plusieurs responsables haut placés sont désolés de ces vides que la loi n’arrive pas à cadrer. Mais ce que nous disons est que tout entre dans le droit de délit commun et c’est à notre cher Ministre de la sécurité et de la protection civile de faire agir ses éléments dans le strict respect. Autrement, l’ultime option éclabousserait des ministres et des députés au grand plaisir, malheureusement, de l’histoire.
Ammi Baba Cissé
Figaro mali