Depuis le 5 mai dernier, date à laquelle les membres de la majorité présidentielle lui ont demandé de se porter candidat, tout laisse à penser qu’IBK va tenter sa chance à l’élection présidentielle 2018. En ces termes, il répondit : « …le collège électoral étant convoqué, à vous de mettre en œuvre votre souhait dont je pense qu’il a l’assentiment de la majorité du Peuple malien».
De ce point de vue, il semble qu’IBK suit résolument un cap, celui de son parti, Rassemblement pour le Mali (RPM), voire de la CMP (Convention de la majorité présidentielle) qui mise beaucoup sur sa candidature. Logique et cohérent. Cependant, suivre obstinément un cap, quand on se dirige vers un mur, signifie aussi rentrer dedans.
Il va sans dire que les intentions de son entourage et la CMP s’inscrivent, en premier lieu, dans un calcul politique, de la quincaillerie partisane et, pour finir, du marché à la clientèle qui altère ce qu’est la responsabilité d’un vrai Représentant du Peuple.
Mais le Président-roi IBK n’abdique pas. Point. Car, abdiquer serait vu comme un grave désaveu de sa royauté.
Cependant, certains observateurs ne s’attendent pas à ce qu’il remporte un second mandat et d’autres préfèrent simplement qu’il se désiste.
Après tout, qui sommes-nous pour dire à IBK d’abdiquer ?
Personne n’a le droit de l’empêcher de briguer un second mandat. Sa candidature à l’élection 2018 est tout à fait légitime et, plus encore, lui donne l’occasion de présenter son bilan au Peuple malien. Une responsabilité dont il ne doit aucunement s’en soustraire.
D’autant plus que les discours du «Manding Massa» sont truffés de propos autant arrogants que méprisants. À chaque fois que l’occasion se présente, il se magnifie. À aucun moment, il n’a compati clairement aux souffrances que subit son Peuple ou, du moins, faire son mea-culpa. Mais non. C’est un Chef qui se fait une idée supérieure de sa personne. De ce fait, il est sûr de ses exploits… Dans son état d’esprit, nulle part, il n’a failli. ‘‘Boua’’ croit fermement à son bilan, si bilan y est.
Dans ce cas, pourquoi veut-on que ‘‘Boua’’ abdique?
Au risque de le répéter, laissons ‘‘Boua’’ répondre de ses actes devant la Nation le 29 juillet prochain, c’est un devoir envers son Peuple.
En somme, Ibrahim Boubacar Kéïta a présidé la destinée des Maliens durant cinq ans – une réalité indéniable. Donc, la décision de lui donner une nouvelle chance ou la raclée électorale de sa vie incombe au Peuple malien.
Alors, vivement le scrutin du 29 juillet 2018.
Neimatou Naillé Coulibaly : LE COMBAT