Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a organisé, hier jeudi, dans sa salle de conférence, sise à la Cité administrative, une conférence de presse pour informer l’opinion sur l’adoption de deux décrets régissant l’hygiène de l’habitat et celle de la restauration dans notre pays, adoptés le 15 mars 2017, avec pour objet de renforcer le dispositif législatif et règlementaire en matière d’hygiène publique et de salubrité.
Les principaux conférenciers étaient Mme DJIGUIBA Zéinabou TOURE, conseiller technique, chargée des questions juridiques au ministère de la Santé; Baboua TRAORE, ainsi que Seydou Baba TRAORE, directeur du CNIES ; Gaoussou KEITA, le Dr Oumar GUINDO et le Dr Kola BOCOUM de la Direction nationale de la sante.
Selon Mme DJIGUIBA, l’insalubrité des lieux d’habitation est le reflet des pratiques néfastes résultant du non application des mesures d’hygiène en milieu domestique.
Aussi, a-t-elle indiqué, l’exposition aux contaminants est accrue en milieu domestique à travers l’eau de boisson, les aliments, l’air intérieur, les infestations par les nuisibles, le contact/cohabitation avec les animaux domestiques, etc.
Par ailleurs, la chargée des questions juridiques a défini l’hygiène de l’habitat comme l’ensemble des pratiques et mesures prises par les ménages pour préserver leur santé contre les effets nocifs résultant des facteurs physiques (blessures, brûlures par le feu, traumatisme…) ; biologiques (parasitoses et infections diverses comme le paludisme, la diarrhée, la toux, les affections cutanées et ophtalmiques, les allergies, les zoonoses ), ou chimiques (intoxications, brûlures par les matières corrosives, allergies …).
A son avis, le décret en question fixe le cadre juridique et institutionnel de l’hygiène de l’habitat. Son application, informe-t-elle, permettra de soumettre les propriétaires et les occupants des maisons à usage d’habitation au respect des conditions et pratiques d’hygiène de l’habitat.
De même, a-t-elle souligné, le décret détermine les modalités de gestion des déchets domestiques et règlemente, les rapports de bon voisinage en milieu urbain et rural.
Dans la foulée, elle a tenu à rappeler que ledit décret fixe également les sanctions applicables en cas de violation des règles relatives à l’hygiène de l’habitat.
L’objectif recherché est de contribuer à la réduction des menaces sur la santé des ménages par l’amélioration du cadre de vie des populations.
Concernant le décret régissant l’hygiène de la restauration collective, selon la chargée des questions juridiques du département, la qualité des aliments vendus dans notre pays demeure préoccupante du fait de l’insuffisance de l’application des mesures d’hygiène lors de la préparation, la conservation, la vente et la distribution de ces aliments.
«Cette situation est de nature à porter préjudice à la santé des consommateurs », a-t-elle fustigé.
L’hygiène de la restauration collective, a-t-elle soutenu, vise la prévention des risques sanitaires liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique.
Pour Mme DIGUIBA Zeinabou TOURE, ce décret fixe les conditions d’hygiène devant être respectées par les établissements de restauration collective et les points de vente des aliments sur la voie publique. En même temps, il détermine les obligations des responsables des établissements de restauration collective et celles des services techniques de l’hygiène publique.
A l’instar du premier décret, celui-ci également, tout en contribuant à la prévention des risques sanitaires liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique, prévoit des sanctions applicables en cas de violation des conditions d’hygiène prescrites.
En réponse aux questions des journalistes, les conférenciers ont surtout mis l’accent sur la sensibilisation des populations pour qu’elles puissent respecter les normes d’hygiène.
L’occasion a été mise à profit pour solliciter l’implication des communicateurs, des leaders communautaires et de toutes les structures intervenant dans le domaine de l’hygiène pour la réussite de ce combat contre l’insalubrité.
PAR MEMADJILEM NADJILAR EVELYNE (STAGIAIRE)
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