Le Président du Comité Stratégique du M5-RFP, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, a rencontré le dimanche dernier des organisations et mouvements politiques dits les forces du changement pour les remercier de leur engagement en faveur de la réussite de la transition.
Une réunion s’inscrit d’une série de rencontres de remerciement pour ceux qui se battent au pour le changement de cap. Dans cette veine, Choguel a été reçu par le FSD et son parti, le MPR avant la réunion de ce jour.
Un exercice d’emprunt de reconnaissance, de redevabilité mais aussi de mobilisation pour la réussite de la transition en dépit qu’il soit injecté du gouvernement à cause des frustrations rendues publiques et des injures dont il était victimes. Après plus de trois ans la tête du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga dit avoir avec son équipe fait de leur mieux. Les acquis sont nombreux : le cap du changement a été fixé, Kidal est désormais sous contrôle des Forces armées maliennes. Cependant, « Donnons-nous la main pour faire avancer notre pays. Nous n’avons pas le droit d’échouer », a conseillé Choguel K. Maïga en vue de relever les défis de la stabilisation de la transition.
Sur son départ, il reste fataliste et appelle à la création des conditions pour la transition réussisse sa mission de refondation de l’Etat malien pour un nouveau départ, le Mali Kura, clamé pendant les heures de mobilisation au boulevard de l’Indépendance.
Nous vous proposons le discours du président du Comité stratégique du M5-RFP
Mesdames et messieurs,
J’avais souhaité vous rencontrer pour respecter un certain parallélisme des formes. Vous savez, dans le mouvement qui a abouti au changement, vous avez le M5-RFP et les autres mouvements qui n’étaient pas peut-être dans les manifestations des marches. D’autres y étaient, mais oeuvraient aussi pour le changement.
Lorsque le changement du 18 août a eu lieu, certains mouvements se sont séparés des autres, mais l’objectif déclaré officiellement, en tout cas, était le changement. C’est pour cela que, d’ailleurs, au moment de former le gouvernement de la rectification, nous avions insisté pour que les autres forces du changement, qui n’étaient pas structurellement dans le M5 à ce moment, soient représentées. Cela a été le cas, et donc, pour respecter ce même parallélisme de forces, j’ai estimé qu’il était bon, qu’après avoir rencontré le M5, les FSD et le MPR, de vous rencontrer. Je sais que ce serait plus difficile de vous rencontrer un à un.
Il y a la CPM, la convention pour le Mali, dirigée par le docteur Allaye Bocoum, qui était avec les Kader et les autres qui ont piloté la manifestation du 14 janvier 2022. Il y a les militants et les dirigeants de Yerèwolo qui étaient dans toutes les manifestations. Donc, ces séparations entre le 18 août et le 24 mai, je crois qu’il ne fallait pas en tenir autant compte, parce que le changement, de toute façon, était voulu par tout le monde. J’ai souhaité éviter de créer une certaine frustration en donnant l’impression que certains mouvements sont plus importants que d’autres. Pour moi, la CPM, Yerèwolo et les autres partis, je ne peux pas les citer, membres des forces du changement pour la refondation, ont droit aux mêmes égards que tout le monde.
Mesdames et messieurs,
C’est à ce titre que j’ai souhaité vous rencontrer, pour vous remercier.
Il est vrai que c’est le M5 structurellement qui m’a désigné pour être Premier ministre, mais dès notre désignation, j’ai contacté personnellement Yerèwolo pour qu’ils participent à la formation de l’équipe gouvernementale, ce qui a été le cas. Vous aurez constaté que dans toutes les manifestations, j’ai appelé l’ensemble de ceux qui sont pour le changement, parce que, vous savez, comme je l’ai dit au meeting, il faut que nous sortions du passé. Quand vous prenez le Mali, la Première République, la Deuxième, la Troisième, et ceux qui mènent aussi le changement, si vous regardez globalement, chacun a eu un rôle à jouer à un moment ou un autre. Le plus important, je pense, c’est la dynamique du changement.
Les différents camps
Moi, je sais qu’il y a des gens dans mon village qui ont soutenu l’ancien parti au pouvoir jusqu’à sa chute, mais ils soutenaient des dirigeants. Ce que certaines personnes faisaient ici à leur nom, elles n’étaient pas au courant. Les populations ne pouvaient pas savoir, et même les directions des partis ne pouvaient pas savoir ce que certaines personnes, investies de la confiance de la base, faisaient du pouvoir qu’elles avaient en main. Aucun militant d’aucun parti ne peut cautionner le fait que l’argent destiné à acheter des hélicoptères soit détourné et que les militaires qui sont morts soient enterrés dans les fosses communes parce que nous n’avons pas les moyens de transport. Aucun militant n’acceptera cela. Donc, il faut que nous allions de l’avant. L’important, c’est la dynamique du changement, conformément aux recommandations des Assises nationales.
Au début, je vous ai dit dans mon discours que les Maliens avaient deux camps très clairs : ceux qui disaient de faire les élections tout de suite et les autres, avec à leur tête le Premier ministre, qui disaient que nous ne pouvons pas faire les élections tout de suite, parce que la transition est survenue à cause de certaines revendications du peuple. Il fallait résoudre ces problèmes et aller à des élections. Si on se précipite pour faire des élections, en réalité c’est pour reconduire le même système. Ces deux camps étaient divisés, et les gens ont souvent peur de le dire. Moi, je l’ai dit, je l’ai assumé. Il n’était pas possible, en ce moment, que les deux camps se réconcilient. Il y a un camp qui s’appuyait sur les Maliens et les autorités de la transition pour résoudre les problèmes. Quand les assises se sont tenues, celles-ci ont donné une feuille de route conformément à laquelle nous avons travaillé.
Les autres étaient appuyés par la CEDEAO et ont dit que c’étaient des élections ou rien, pas de négociations. La preuve, c’est que lors des assises nationales, il y en a qui ont refusé d’y venir. Même à l’approche des assises, le président de la transition, en personne, a rencontré toute la classe politique. Il y en a qui ont refusé de venir. C’était très clair que les positions étaient irréconciliables. Mais aujourd’hui, nous avons une autre étape. Je vous ai dit que la reconquête de Kidal, par exemple, même parmi nous, peu de gens y croyaient avant. Seuls peut-être les chefs militaires savaient ce qu’ils faisaient. Mais après la reconquête de Kidal, je pense que beaucoup de Maliens ont compris beaucoup de choses, et il faut tourner la page et avancer.
Le cap du changement
C’est pour cela que j’ai dit, quel que soit les positions politiques des uns et des autres avant le 18 août, il nous faut donner la main pour reconstruire un nouveau Mali. À chaque étape de l’évolution de l’histoire d’un pays, il y a des priorités. La priorité pendant les premières années, c’est de fixer le cap et de maintenir l’objectif du changement. Aujourd’hui, cela s’est imposé par la force du cours de l’histoire et la détermination du peuple malien. Donc, si les autres Maliens observent cela, ils diront que si la question de la sécurité est prioritaire, donnons-nous la main pour résoudre les autres problèmes. Je pense qu’il faut ouvrir la porte à tout le monde.
Mesdames et messieurs,
Donc, je vous rencontre parce que pour moi, vous êtes une composante qui a travaillé pour que le changement soit après la mise en place du gouvernement de la rectification.
La CPM s’est constituée structurellement et Yerèwolo a continué, d’autres parties que je ne vais pas citer, parce qu’elles sont très nombreuses. Il y a des responsables qui sont là aujourd’hui, ce sont des gens. Vous rappelez, quand je suis sorti de l’hôpital en décembre 2022, j’ai fait une première rencontre à la résidence du Premier ministre avec l’ensemble des forces du changement, autrement dit tous ceux qui sont dans la dynamique du changement. Il est vrai qu’en ce moment, j’ai compris que la situation n’était pas assez mûre pour organiser, donc j’ai une idée de ceux qui sont pour que ça change. Mais aujourd’hui, ça va plus largement que ça, parce que j’ai entendu des Maliens qui n’étaient pas d’accord au début, mais qui ont dit que vraiment, la reconquête de Kidal, c’est un acquis. Même s’il y en a qui ont eu la vertu de dire que rien n’avait changé au Mali, cela est de la dénégation qui ne sert à rien, de toute façon.
Ma confession de foi : le Mali
Je suis donc venu vous rendre compte et vous remercier. Je l’ai fait le samedi 16 novembre 2024. Bon, il y a une partie de nos compatriotes qui n’ont pas compris. Bon, ça, c’est les aléas de la politique. Mais je veux que vous compreniez que nous sommes arrivés animés que par une seule intention : que le Mali avance. Vous savez, nous tous, nous sommes habitués à être remplacés par quelqu’un, comme nous avons remplacé d’autres, et nous avons l’obligation, tous les Maliens de bonne foi, de faire en sorte que les autorités de la transition réussissent la mission de refondation de l’État malien.
Les problèmes d’individus, est question personnelle, nous devons nous concentrer sur le Mali. Vous savez, lorsque le gouvernement a été formé le 1er juillet 2023, lorsqu’une partie du comité stratégique du M5 s’était plainte de pourquoi je ne m’étais pas révolté pour refuser, d’autant plus qu’on a sorti des gens du M5, vous savez la réponse que je leur ai donnée, c’est très simple : j’ai dit mais entre le 5 juin et le 18 août, qui a demandé à être ministre ? Personne. On se battait pour obtenir des résultats : la sécurité, la lutte contre la corruption, ainsi de suite. Toutes les exigences ont été prises en charge par les Assises nationales, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, les réformes politiques et institutionnelles. Je leur dis : est-ce qu’à ce plan, quelqu’un peut faire des reproches au gouvernement ? Il y a des insuffisances, mais ce sont des choses qui ont été faites. C’est ça qui est l’affaire du Mali sinon les postes de ministre est une affaire de personne.
Donc, il ne faudrait pas du tout que les gens se sentent frustrés au point de ne pas souhaiter la réussite des responsables de la transition. Tout le monde va passer, seul le Mali reste.
Je voudrais donc vous remercier pour la confiance et le soutien. Vous savez, le 14 janvier 2022, c’est ce jour-là que s’est joué le destin de la transition. Si ce jour-là, le peuple malien avait refusé de sortir, cela aurait été très difficile. Mais ce jour-là, parmi les forces qui ont fait que ça marche, c’est vous, la preuve c’est que le coordinateur en chef, en tout cas celui qui était officiellement connu, il est de la CPM, c’est Allaye Bocoum, mais il y a beaucoup d’anonymes, tous les dirigeants du M5, comme Kader Maiga, Bouba Traoré et d’autres du M5, ils étaient là.
L’étape de la stabilisation de la transition
Il est vrai qu’une partie du M5 a refusé, en disant qu’il faut qu’ils sachent qu’ils organisent. Ils ne sont pas là, mais le peuple malien, dans sa majorité, a décidé de tenir cette marche nationale, qui est aujourd’hui appelée journée de la souveraineté retrouvée. Et donc, moi, je ne perds pas de vue que l’oeuvre est commune. C’est l’ensemble de ceux qui sont dans la dynamique du changement, plus les forces armées et de sécurité réunies qui ont piloté cette opération. Aujourd’hui, nous avons une autre étape qualitativement nouvelle : la souveraineté du pays a été restaurée, il s’agit de la stabilisation de la ‘‘Nous avons fait de notre mieux’’
CHOGUEL MAÏGA AUX FORCES DU CHANGEMENT APRÈS SON LIMOGEAGE
Le Président du Comité Stratégique du M5-RFP, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, a rencontré le dimanche dernier des organisations et mouvements politiques dits les forces du changement pour les remercier de leur engagement en faveur de la réussite de la transition. Une réunion s’inscrit d’une série de rencontres de remerciement pour ceux qui se battent au pour le changement de cap. Dans cette veine, Choguel a été reçu par le FSD et son parti, le MPR avant la réunion de ce jour.
Un exercice d’emprunt de reconnaissance, de redevabilité mais aussi de mobilisation pour la réussite de la transition en dépit qu’il soit injecté du gouvernement à cause des frustrations rendues publiques et des injures dont il était victimes. Après plus de trois ans la tête du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga dit avoir avec son équipe fait de leur mieux. Les acquis sont nombreux : le cap du changement a été fixé, Kidal est désormais sous contrôle des Forces armées maliennes. Cependant, « Donnons-nous la main pour faire avancer notre pays. Nous n’avons pas le droit d’échouer », a conseillé Choguel K. Maïga en vue de relever les défis de la stabilisation de la transition.
Sur son départ, il reste fataliste et appelle à la création des conditions pour la transition réussisse sa mission de refondation de l’Etat malien pour un nouveau départ, le Mali Kura, clamé pendant les heures de mobilisation au boulevard de l’Indépendance.
Nous vous proposons le discours du président du Comité stratégique du M5-RFP
transition. Aujourd’hui, donc, c’est une autre étape qualitativement nouvelle.
Il y a des exigences qui ne pouvaient pas prospérer avant. C’est pourquoi certains ont dit d’ailleurs que le Premier ministre refuse d’aller avec les partis. Non, j’ai écrit à tous les partis individuellement, je les ai rencontrés. La réalité, c’est qu’à un moment de l’histoire, il fallait prendre ses responsabilités. Une partie de la classe politique a dit qu’il faut opérer le changement, l’autre dit qu’il faut faire les élections, c’est un gouvernement légitime qui viendra. On ne pouvait pas s’entendre, mais aujourd’hui, le terrain est favorable pour que l’ensemble des Maliens se donne la main pour que les autorités de la transition réussissent leur mission.
Mesdames et messieurs,
Je suis venu vous demander d’abord si nous avons fait du mal à quelqu’un, comme on dit chez nous, pardonnez. Mais je crois que nous avons fait de notre mieux. Je vous remercie de votre soutien, parce que si nous avons réussi, si le gouvernement et les autorités de la transition ont réussi quelque chose, c’est grâce à la détermination des Maliens, à leur résistance et leur résilience. Et ça, c’est tout ceux qui sont dans la logique du changement. Ce n’est pas seulement un mouvement ou deux. C’est donc pour éviter ce sentiment de frustration qui pourrait se créer en disant que j’ai rencontré certains mouvements, d’autres ne sont pas rencontrés. Même aujourd’hui, d’ailleurs, la CPM devait être là, Yerèwolo devait être là. Je crois qu’il y a un malentendu quant à l’organisation de la réunion, mais je tiens à ce que le message que je dis ici s’adresse à l’ensemble des forces du changement acquises pour la refondation. Et dans ce lot, il y a des dizaines de partis. Il y a la CPM qui est organisée, il y a Yerèwolo et d’autres organisations. Donc, c’est pour vous dire merci à tous.
Donnons-nous la main pour faire avancer notre pays. Nous n’avons pas le droit d’échouer. Le Mali est regardé par l’ensemble des Africains, l’ensemble du monde progressiste. Tous ceux qui sont épris d’indépendance, de souveraineté et de respect de notre État regardent le Mali. J’ai dit à beaucoup de gens de se considérer comme citoyens engagés du Mali, mais aussi citoyens engagés pour de l’AES. Le Mali a montré la voie, nous avons creusé le plafond de verre. Ce que le Mali a fait, personne ne l’aurait pensé au début. Nous étions seuls, aujourd’hui nous sommes trois. Nous sommes plus forts aujourd’hui, et je suis sûr que la réussite de l’AES fera que d’autres pays vont se joindre à nous.
Nous allons tous passer, le Mali va rester
C’est un nouvel embryon d’un grand regroupement panafricain, et nous n’avons pas le droit d’échouer. Vous savez, beaucoup pensent que tout ce que commencent les Africains n’aboutit jamais. Cette fois-ci, il faut que nous arrivions, quoiqu’il en soit, pour les Maliens qui sont dans les responsabilités. Nous avons l’obligation de les aider à réussir. Il ne faut pas que la colère remplace le raisonnement. Nous travaillons pour l’histoire. C’est vraiment le conseil que je voudrais donner à tout le monde. Tous ceux qui se posent des interrogations, la seule interrogation qui vaille aujourd’hui est : que dois-je faire pour que le Mali avance, pour que le Mali continue de briller, l’étoile du Mali dans l’étoile des nations africaines et dans le monde ? C’est vraiment ce que je voulais vous dire.
Merci beaucoup. Je crois que dans quelques années, tout le monde parlera de cette étape de la transition, et quand on citera les acteurs qui ont joué, je crois qu’on vous citera. Il ne faut pas être guidé par la colère. Il faut être guidé par les intérêts supérieurs du peuple malien. Si nous suivons cela, nous allons tous passer, le Mali va rester, et c’est ça le plus important.
Mesdames et messieurs,
C’est vraiment ce que je voudrais vous dire. Merci beaucoup, transmettez à tout le monde, à tous vos militants, à toutes vos militantes, aux Maliens de la diaspora et de l’intérieur, que notre Mali, nous devons réussir à le faire avancer. Rien ne doit nous amener en arrière, rien. Les grands peuples avancent de cette façon, chez nous en Afrique chaque fois qu’il y a des contradictions, on veut les transformer en antagonisme, des choses irréconciliables.
Il faut que les Maliens montrent que ce n’est pas ça, les Maliens sont au-dessus de cela. Toutes les contradictions, nous allons les gérer à l’intérieur et avancer, c’est ça notre force. Les forces du changement pour la refondation, vous savez qu’il y a beaucoup de partis que je peux citer, ils ont des noms, mais si je me mets à citer, je vais oublier un et les autres vont se fâcher. Donc, transmettez à tout le monde, à ceux qui sont là et ceux qui ne sont pas là. Tous ceux qui se considèrent, et même les partis qui n’étaient même pas avec nous. S’il y a des Maliens aujourd’hui, d’autres partis qui disent qu’ils sont dans la dynamique du changement, c’est le plus important. Donc, vraiment, merci beaucoup, et transmettez mes salutations à tout le monde. Je suis très reconnaissant vis-à-vis de tous les Maliens et les Maliennes qui nous ont aidés à réussir. Même ceux qui ont critiqué ont renforcé la résistance. Ils doivent être remerciés. Il y en a qui ont critiqué hier et qui ont changé d’avis aujourd’hui.
Nous devons faire avancer notre pays. C’est vraiment le message que je voudrais vous faire passer. Merci beaucoup et continuons à réussir.
Source : Info Matin