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Horreur: la France frappée à son tour

Le 14 septembre dernier les Forces armées maliennes (FAMas) ont mené avec succès une frappe chirurgicale à Zarho, dans la commune de Ber à 30 km de Rharous dans la région de Tombouctou. Cette opération anti-terroriste, réalisée après une longue mission de surveillance basée sur des informations précises, a permis de détruire un camion et un pick-up transportant une importante quantité de carburant.

Les véhicules étaient protégés par un poste de contrôle et un péage illégal, installés par des groupes terroristes pour extorquer la population de la rive gauche du fleuve Niger. La frappe de l’armée de l’air a permis aussi la neutralisation d’un chef terroriste, notamment le responsable logistique du JNIM, en la personne de Abou Zara Chinguity.

Pour venger cette perte importante dans leur dispositif, le groupe terroriste de Iyad et Kouffa, ceux-là même qui sont préposés au dialogue avec la Nation, suivant le vœux du peuple malien, a monté un contre opération punitive, dans la hâte, le 17 septembre, contre Bamako. Cible : une école de gendarmerie de Faladjé et un camp militaire Sénou situé à proximité de l’aéroport international président Modibo Keita de Sénou. Le seul succès de l’attaque fut une campagne publicitaire déployée par les djihadistes au sein du pays et dans les médias des pays occidentaux. Car, dans la journée, 13 assaillants, y compris le chef du groupe d’attaque, ont été neutralisés.

Près d’un mois après, dans la nuit du mardi 8 octobre au mercredi 9 octobre 2024, le commissariat de Cavaillon (Cavaillon est une commune française du Sud-est de la France, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d’Azur) subi une attaque nocturne au cours de laquelle plusieurs véhicules de police ont été incendiés par les assaillants : quatre véhicules de police, trois sérigraphiés et un banalisé.
Que ça soit des terroristes ou des trafiquants, des dealers ou d’autres petites mains qui seraient à l’origine de ces faits, ‘‘la France 2024, la France qui brûle, la France sans autorité, la France sans sanction’’, a tweeté Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police nationale. Et Selon le nouveau patron de la Place Beauvau, Bruno Retailleau «l’attaque du commissariat de Cavaillon est une nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté… L’État ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco-banditisme. Je placerai la lutte contre le crime organisé au centre de mes préoccupations parce qu’il constitue une attaque contre nos institutions».
Comme on le voit, de Bamako à Paris, face à aux attaques gratuites, au terrorisme, au crime organisé, il s’agit de violence ; une violence sans nom dont l’objectif ne fait aucun : faire plier l’Etat et les institutions à leur lois. De part et d’autre, l’Etat dit résolu à lutter contre cette barbarie et qu’il ne se laissera pas intimider.
Au Mali, la nation résiliente, après plus d’une décennie de terrorisme imposé et sponsorisé, est résolument engagée et débout derrière son armée. L’attaque du 17 septembre a démontré au monde entier que ce ne serait pas seulement les FAMa que les assaillants vont devoir affronter, mais l’ensemble du peuple malien déterminé à ne courber l’échine. Comme l’a dit le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, ‘‘face aux forces du mal et leurs sponsors, nous ne céderons, nous capitulerons, nous ne faiblirons. Nous les combattrons et les vaincrons sur chaque centimètre carré du territoire national. La bataille sera longue mais le Mali triomphera’’.
Histoire de dire à la France qui est aujourd’hui sous le choc, qu’aucune nation n’est à l’abri d’attaques, qu’elles viennent du terrorisme djihadiste ou du crime organisé, le narcotrafic comme nous l’avons chez nous sous différents noms : rebelles, séparatistes, groupes signataires, CMA,CSP, Azawadiens…
Non, loin de délectation comme certains l’ont fait le 17 septembre et jours suivants. Nous ne dirons pas que c’est bien fait pour eux, que c’est à chacun son tour chez le coiffeur. Non, Non, Non !
Que certains responsables et partisans de la terreur en France trouvent ici matière à réflexion et l’expression de toute la compassion et l’empathie du peuple malien. En effet, malgré les divergences et les tensions, le fait pour certains de jubiler à la mort des citoyens d’un pays par les forces du mal est intolérable.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin
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