La Cour d’assises spéciale sur le procès de l’acquisition controversée de l’avion présidentiel et des équipements militaires a ordonné ce mercredi 9 octobre 2024 à 11h50 un renvoi sine die d’audience pour complément d’information. Ce renvoi fait suite à une demande du Procureur général de la Cour d’assises et de la partie civile afin d’entendre les anciens Premiers au moment des faits Oumar Tamtam Ly et Moussa Mara et Madani Touré ex Ministre délégué au budget lui aussi au moment des faits. La Cour a également ordonné de rechercher les factures de paiements GUOSTAR au niveau du Trésor public.
Coup de théâtre hier mercredi le 9 octobre 2024 à la Cour d’Assises du procès de l’acquisition controversée de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Après dix jours riches en débats houleux, l’audience a repris après une suspension de 24 heures, avec un rebondissement inattendu. Prévue pour marquer le début des réquisitions et des plaidoiries, cette session a été immédiatement perturbée par des demandes surprenantes de la partie civile. Il s’agit entre autres de :
Absence de témoins clés
Les représentants de l’État ont soulevé l’absence de plusieurs témoins jugés essentiels, notamment d’anciens hauts fonctionnaires tels que Madani Touré, ancien ministre délégué au budget, ainsi que les anciens Premiers ministres Tatam Ly et Moussa Mara.
Failles dans la procédure
En outre, la partie civile a signalé des manquements procéduraux qui, selon elle, justifiaient un renvoi pour complément d’information. Cette demande a été renforcée par le procureur général, qui a fait savoir qu’il manquait des documents cruciaux, notamment les factures originales liées aux accusations de surfacturation.
Réaction vive de la défense
La défense a rapidement dénoncé ce qu’elle a qualifié de stratégie dilatoire. Elle a rappelé que la comparution des témoins avait déjà été réclamée dès le début du procès, sans succès. Les avocats ont critiqué l’incapacité du procureur à présenter des preuves solides après dix jours de débats, tout en dénonçant le fait de soulever de nouveaux points si tardivement.
Moment décisif
Face à ces échanges intenses, la Cour a décidé de suspendre l’audience pour permettre la comparution des témoins cités et la réalisation d’une enquête complémentaire devant la Chambre civile d’instruction de la Cour suprême. La défense a immédiatement annoncé qu’elle introduirait une demande de liberté provisoire pour les accusés. Obtiendront-ils la liberté provisoire ?
Suite à cette décision de renvoi, le président de la cour s’est adressé aux 4 accusés présents pour les informer de la possibilité qu’ils ont de demander leur mise en liberté, en attendant que la chambre citée plus haut entende des nouvelles personnes et introduise de nouvelles pièces dans le dossier.
PAR MODIBO KONE