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HIVERNAGE AUX ALENTOURS DE LA CAPITALE : Les paysans impatients

Après le lancement de la campagne nationale agricole par le président de la République à Baguinéda et celui de la zone Office du Niger le mois dernier, les alentours de la capitale attendent les moments propices pour cultiver. C’est le constat fait dans la Commune rurale du Mandé.

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Le mois de juin est considéré comme l’installation de l’hivernage pour les agriculteurs de la périphérie de la capitale. Les villages environnants se consacrent à la culture vivrière pour une saison qui dépasse rarement trois mois. Toutes les mesures semblent être prises pour la saison des pluies afin d’avoir une bonne production. C’est le constat fait dans les champs visités dans la Commune rurale du Mandé précisément à Samako et Farabana.

Les engrais naturels sont un peu partout dans certains champs. Par contre, d’autres ont préféré les labours. Ce sont des champs ne dépassant pas généralement l’hectare d’arachide, de niébé, de maïs, de mil. C’est le cas du champ du beau-père de M. Doumbia.

Sur un hectare, ce champ reçoit du niébé et du maïs depuis plusieurs années. Avec quelques tas d’engrais ici ou là, le champ attend la pluie pour le labour. Dans ces villages, s’inquiète M. Doumbia, les bras valides sont partis dans les zones d’orpaillages laissant le travail de la terre à leurs vieux parents.

A en croire M. Doumbia, les enfants de son beau-père se trouvent dans les zones d’orpaillages à la recherche de pépites d’or. « Le champ n’est pas suffisamment exploité pour faire vivre la famille« , regrette-t-il. Dans ce vaste périmètre, aucun semis n’est visible.

Plus loin à Farabana à quelque 10 km du coté de la forêt classée du Mandé, les paysans attendent également les premières gouttes de pluies pour les semis. C’est le cas de M. Mariko, un taximan. Pendant l’hivernage, il abandonne le taxi pour se consacrer à l’agriculture dans son champ d’un hectare. A notre passage comme la plupart des cultivateurs présents dans leur lieu de travail, le taximan se dit prêt à se consacrer à la culture du maïs et du haricot.

Il a fini le désherbage et attend les premières pluies pour semer. Il se dit confiant pour le semis en fin du mois. « A la fin du mois de ramadan, je sèmerai les graines, n’en doutez pas car c’est le début du vrai hivernage ici« , se rassure-t-il.

Pour pratiquer l’agriculture, certains moyens sont nécessaires. Et M. de déplorer le manque de moyen financier pour l’achat de désinfectants.« L’agriculture est bénéfique, mais le pauvre n’en profite pas, il faut de l’argent« , martèle-t-il.

La saison des pluies considérée comme période de l’agriculture dans nos campagnes, est pris en otage par les activités d’orpaillage.

Abou Kamara

 

Les mesures prises à travers un communiqué interministériel mettant fin à l’orpaillage du 15 juin au 30 septembre inclus ne sont pas encore appliquées dans les zones d’orpaillage du Mandé. Selon nos sources, toutes les zones d’orpaillage restent en pleine activité.

Selon plusieurs témoins dans les champs dans la Commune rurale du Mandé, les jeunes ont abandonné l’agriculture pour l’orpaillage.

A.K

 

Source: lesechos

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